HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XXXVIII

μισήσῃς



Texte grec :

[38,31] ταῦτα μὲν ἐν τῇ πόλει ἐγίγνετο· Καῖσαρ δὲ εὗρε μὲν οὐδὲν ἐν τῇ Γαλατίᾳ πολέμιον, ἀλλὰ ἀκριβῶς πάντα ἡσύχαζεν, οὐ μέντοι καὶ ἐν εἰρήνῃ διεγένετο, ἀλλὰ αὐτομάτου τὸ πρῶτον πολέμου τινὸς αὐτῷ συμβάντος ἕτερος συνηνέχθη, ὥστ´ αὐτόν, ὅπερ ἐς τὰ μάλιστα ἐπεθύμει, πάντα καὶ πολεμῆσαι καὶ κατορθῶσαι. Ἐλουήτιοι γὰρ πλήθει τε ἀκμάζοντες καὶ χώραν οὐκ αὐτάρκη τῇ πολυανθρωπίᾳ σφῶν ἔχοντες, μέρος μέν τι ἐκπέμψαι ἐς ἀποικίαν οὐκ ἠθέλησαν, μὴ καὶ διασπασθέντες εὐεπιβουλευτότεροι τοῖς λυπηθεῖσί ποτε ὑπ´ αὐτῶν γένωνται, πάντες δὲ δὴ ἀπαναστῆναι βουληθέντες, ὡς καὶ ἐς ἑτέραν τινὰ καὶ πλείω καὶ βελτίω χώραν μετοικισθησόμενοι, τάς τε κώμας καὶ τὰς πόλεις σφῶν ἁπάσας ἔκαυσαν ὥστε μηδένα μετάμελον τῆς ἀναστάσεως ποιήσασθαι. καί τινας {μὲν} καὶ ἑτέρους τῶν αὐτῶν δεομένους προσλαβόντες ἀπῆραν, Ὀρκετόριγός σφισιν ἡγουμένου, ἐν νῷ ἔχοντες τόν τε Ῥοδανὸν διαβῆναι καὶ πρὸς ταῖς Ἄλπεσί που κατοικισθῆναι. καὶ ἐπειδὴ ὁ Καῖσαρ τήν τε γέφυραν διέκοψε καὶ τἆλλα ὡς κωλύσων αὐτοὺς διαβῆναι ἡτοιμάζετο, ἔπεμψαν πρὸς αὐτὸν δίοδόν τε αἰτούμενοι καὶ προσυπισχνούμενοι μηδὲν τὴν τῶν Ῥωμαίων γῆν κακώσειν. καὶ ὅς, εἰ καὶ τὰ μάλιστα μήτε ἐπίστευεν αὐτοῖς μήτε προχωρῆσαί ποι ἐπιτρέψειν ἔμελλεν, ἀλλ´ ὅτι γε οὐδέπω καλῶς παρεσκεύαστο, βουλεύσεσθαί τε ὑπὲρ ὧν ἠξίουν μετὰ τῶν ὑποστρατήγων ἔφη καὶ τὴν ἀπόκρισιν ἐν ῥητῇ τινι ἡμέρᾳ δώσειν. καί τι καὶ ἐλπίδος, ὡς καὶ ἐπιτρέψων σφίσι τὴν δίοδον, ὑπετείνατο. κἀν τούτῳ τὰ ἐπικαιρότατα διετάφρευσε καὶ ἀπετείχισεν, ὥστ´ ἄπορον αὐτοῖς τὴν ὁδὸν γενέσθαι.

Traduction française :

[38,31] Cependant César ne trouva point d'ennemis dans la Gaule : tout y était en paix ; mais il ne se tint pas tranquille. L'occasion de faire la guerre s'étant offerte d'elle-même, il en fit sortir une guerre nouvelle, et dès lors, suivant son désir le plus vif, ce fut partout la guerre et partout le succès. Les Helvétiens, qui s'étaient considérablement accrus et dont le pays ne suffisait plus à ses nombreux habitants, ne voulurent pas envoyer dans une colonie une partie de la population : ils craignaient, en se disséminant, d'être plus facilement attaqués par ceux auxquels ils avaient jadis fait du mal eux-mêmes. Après avoir tous résolu de quitter leurs demeures, pour s'établir dans des contrées plus vastes et plus fertiles, ils incendièrent leurs bourgs et leurs villes, afin que personne n'abandonnât à regret le pays natal. Ils s'adjoignirent d'autres peuples pressés par les mêmes besoins, et se mirent en marche sous la conduite d'Orgétorix, dans l'intention de passer le Rhône et de se fixer au pied des Alpes. Mais César rompit le pont et prit toutes les mesures nécessaires pour les empêcher de franchir ce fleuve. Les Helvétiens lui envoyèrent une députation pour demander qu'il leur permît de le traverser, et promirent de ne commettre aucun dégât sur les terres des Romains. César n'avait point confiance en eux et n'était pas disposé à leur permettre de s'avancer. Cependant, comme il n'avait pas encore fait convenablement tous ses préparatifs, il dit qu'il délibérerait sur leur demande avec ses lieutenants et fixa le jour où il ferait connaître sa réponse : il laissa même espérer qu'il leur permettrait de passer le fleuve. Dans l'intervalle, il entoura de retranchements et de murs les points les plus importants et rendit le passage impossible pour les Helvétiens.





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Dernière mise à jour : 16/05/2006