HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XXXVII

ἀνέμεινε



Texte grec :

[37,5] πράξας δὲ ταῦθ´ ὁ Πομπήιος, καὶ τὴν χώραν ἐπιδραμών, τοῖς τε Ἀλβανοῖς εἰρήνην ἔδωκε, καὶ ἄλλοις τισὶ τῶν παρὰ τὸν Καύκασον μέχρι τῆς Κασπίας θαλάσσης, ἐς ἣν ἀπὸ τοῦ Πόντου τὸ ὄρος ἀρξάμενον τελευτᾷ, κατοικούντων ἐπικηρυκευσαμένοις ἐσπείσατο. Φραάτης δὲ ἔπεμψε μὲν πρὸς αὐτὸν ἀνανεώσασθαι τὰς συνθήκας ἐθέλων· ὡς γὰρ ἐκεῖνόν τε οὕτω φερόμενον ἑώρα, καὶ τῆς Ἀρμενίας τοῦ τε Πόντου τοῦ ταύτῃ οἱ ὑποστράτηγοι αὐτοῦ τὰ λοιπὰ προσκατεστρέφοντο, ὅ τε Γαβίνιος καὶ ὑπὲρ τὸν Εὐφράτην μέχρι τοῦ Τίγριδος προεχώρησεν, ἐφοβήθη τε αὐτοὺς καὶ τὴν σύμβασιν βεβαιώσασθαι ἐπεθύμησεν· οὐ μέντοι καὶ διεπράξατό τι. ὁ γὰρ Πομπήιος πρός τε τὰ παρόντα καὶ πρὸς τὰς ἐξ αὐτῶν ἐλπίδας κατεφρόνησεν αὐτοῦ, καὶ τά τε ἄλλα ὑπερφρόνως τοῖς πρέσβεσιν ἐλάλησε, καὶ τὴν χώραν τὴν Κορδουηνήν, ὑπὲρ ἧς πρὸς τὸν Τιγράνην διεφέρετο, ἀπῄτησεν. ἐπειδή τε ἐκεῖνοι μηδέν, ἅτε μηδὲ ἐπεσταλμένοι τι περὶ αὐτῆς, ἀπεκρίναντο, ἔγραψε μέν τινα τῷ Φραάτῃ, οὐκ ἀνέμεινε δὲ ἀντιπεμφθῆναί τι, ἀλλ´ ἐς τὴν χώραν τὸν Ἀφράνιον παραχρῆμα ἔστειλε, καὶ κατασχὼν αὐτὴν ἀμαχεὶ τῷ Τιγράνῃ ἔδωκε. καὶ ὁ μὲν Ἀφράνιος διὰ τῆς Μεσοποταμίας ἐς τὴν Συρίαν παρὰ τὰ συγκείμενα πρὸς τὸν Πάρθον κομιζόμενος ἐπλανήθη, καὶ πολλὰ ὑπό τε τοῦ χειμῶνος καὶ ὑπὸ τῆς σπάνεως τῶν τροφῶν ἐκακώθη· κἂν ἀπώλοντο, εἰ μὴ Καρραῖοι, Μακεδόνων τε ἄποικοι ὄντες καὶ ἐνταῦθά που οἰκοῦντες, ὑπέλαβόν τε αὐτὸν καὶ παρέπεμψαν.

Traduction française :

[37,5] Après ces exploits, Pompée parcourut tout ce pays et accorda la paix aux Albanais : il traita aussi avec quelques autres peuples des environs du Caucase, jusqu'à la mer Caspienne, où finit cette montagne qui commence au Pont : ils lui avaient envoyé une députation. Phraate, qui voulait renouveler son alliance avec les Romains, lui envoya aussi une ambassade. En voyant la rapidité des progrès de Pompée, le reste de l'Arménie et de la partie du Pont qui lui est contiguë déjà conquis par les lieutenants de ce général, Gabinius parvenu au delà de l'Euphrate jusque sur les bords du Tibre, il fut frappé de crainte et désira confirmer ses traités avec Pompée ; mais il ne put rien obtenir. Pompée, confiant dans ses succès et dans les espérances qu'ils lui donnaient pour l'avenir, ne lui témoigna que du dédain : il parla avec arrogance à ses ambassadeurs et exigea que Phraate lui abandonnât la Gordyène, pour laquelle ce roi était en contestation avec Tigrane. Les ambassadeurs n'ayant rien répondu à cette demande, parce qu'ils n'avaient aucune instruction à ce sujet, Pompée écrivit quelques lignes à Phraate et, sans attendre sa réponse, il envoya incontinent Afranius dans la Gordyène, s'en empara sans coup férir et la donna à Tigrane. Afranius, au mépris de ses conventions avec le roi parthe, gagna la Syrie à travers la Mésopotamie, s'égara dans la route et eut beaucoup à souffrir de l'hiver et du manque de vivres. Il aurait même péri avec ses soldats, si les Carrhéens, colonie macédonienne établie dans ce pays, ne l'avaient reçu et accompagné plus loin.





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Dernière mise à jour : 8/05/2006