HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XXXVII

αὐτῶν



Texte grec :

[37,54] πράξας δὲ ταῦτα καὶ νομίσας ἱκανὴν ἀπ´ αὐτῶν ἐπιβασίαν πρὸς τὴν ὑπατείαν εἰληφέναι σπουδῇ πρὸς τὰς ἀρχαιρεσίας, καὶ πρὶν τὸν διάδοχον ἐλθεῖν, ὥρμησε, καὶ ἠξίου καὶ πρὸ τοῦ πέμψαι τὰ ἐπινίκια, ἐπειδὴ μὴ οἷά τε προδιεορτασθῆναι ἦν, αἰτῆσαι αὐτήν. μὴ τυχὼν δέ, τοῦ Κάτωνος ὅτι μάλιστα ἐναντιωθέντος, ἐκεῖνα μὲν εἴασε· καὶ γὰρ ἤλπιζε πολὺ πλείω καὶ μείζω ὕπατος ἀποδειχθεὶς καὶ ἔργα πράξειν καὶ ἐπινίκια πέμψειν. πρὸς γὰρ τοῖς εἰρημένοις, ἐφ´ οἷς μέγα ἀεί ποτε ἐφρόνει, ἵππος τις αὐτῷ διαφυὰς ἐν ταῖς τῶν προσθίων ποδῶν ὁπλαῖς ἔχων ἐγεννήθη, καὶ ἐκεῖνον μὲν γαυρούμενος ἔφερεν, ἄλλον δὲ ἀναβάτην οὐδένα ἀνεδέχετο. ὥστε καὶ ἐκ τούτου μικρὸν οὐδὲν προσδοκῶν τὰ μὲν νικητήρια ἑκὼν ἀφῆκεν, ἐς δὲ τὴν πόλιν ἐσελθὼν καὶ ἐπαγγειλάμενος τὴν ἀρχὴν οὕτω τούς τε ἄλλους καὶ τὸν Πομπήιον τόν τε Κράσσον ἐξεθεράπευσεν, ὥστε δι´ ἔχθρας ἀλλήλοις ἔτι καὶ τότε αὐτοὺς ὄντας καὶ τὰς ἑταιρείας ἔχοντας, καὶ πρὸς πάνθ´ ὅσα ὁ ἕτερος τὸν ἕτερον ἐθέλοντα αἴσθοιτο ἀντιστασιάζοντας, προσποιήσασθαι, καὶ ὑπὸ πάντων αὐτῶν ὁμοθυμαδὸν ἀποδειχθῆναι. καίτοι τοῦτο τὴν σοφίαν ἐς τὰ μάλιστα αὐτοῦ τεκμηριοῖ, ὅτι τόν τε καιρὸν καὶ τὸ μέτρον τῆς θεραπείας αὐτῶν καὶ ἔγνω καὶ διέθετο οὕτως ὥστ´ ἀμφοτέρους ἅμα καίπερ ἀντιπράττοντάς σφισι προσθέσθαι.

Traduction française :

[37,54] Après cette expédition, persuadé qu'il avait suffisamment préparé les voies pour arriver au consulat, il se rendit en toute hâte aux comices, sans attendre son successeur. Il désirait briguer cette charge avant d'avoir reçu les honneurs du triomphe ; parce qu'il n'aurait pu le célébrer avant les comices. Caton s'y étant opposé, il ne s'occupa plus du triomphe, espérant qu'une fois consul il pourrait se distinguer par des exploits plus nombreux et plus éclatants et obtenir un triomphe plus brillant. Outre les présages dont j'ai parlé et qui le remplissaient d'orgueil, il était né dans sa maison un cheval qui avait le sabot des pieds de devant fendu en deux. Ce cheval se montrait fier de porter César ; mais il ne voulait être monté par aucun autre. César tirait de là un nouveau présage qui excitait dans son âme de grandes espérances, et il renonça volontiers au triomphe. Entré dans Rome, il brigua le consulat et gagna si bien l'affection de tous les citoyens, et en particulier celle de Pompée et de Crassus, qu'il mit dans ses intérêts ces deux hommes alors encore divisés par de mutuelles inimitiés, ayant chacun des partisans dévoués et se combattant sans cesse, dès que l'un avait découvert les projets de l'autre. César fut nommé consul à l'unanimité : il donna une grande preuve de son habileté, en se rendant Pompée et Crassus favorables, avec tant d'à-propos et de mesure, qu'il parvint à se les concilier tous les deux en même temps ; quoiqu'ils fussent en lutte l'un contre l'autre.





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Dernière mise à jour : 8/05/2006