Texte grec :
[37,51] Κλώδιος δὲ ἐπεθύμησε μὲν διὰ τοὺς δυνατοὺς ἐπὶ τῇ δίκῃ δημαρχῆσαι,
καί τινας τῶν δημαρχούντων προκαθῆκεν ἐσηγήσασθαι τὸ καὶ τοῖς
εὐπατρίδαις τῆς ἀρχῆς μεταδίδοσθαι, ὡς δ´ οὐκ ἔπεισε, τήν τε εὐγένειαν
ἐξωμόσατο καὶ πρὸς τὰ τοῦ πλήθους δικαιώματα, ἐς αὐτόν
σφων τὸν σύλλογον ἐσελθών, μετέστη. καὶ ᾔτησε μὲν εὐθὺς τὴν
δημαρχίαν, οὐκ ἀπεδείχθη δὲ ἐναντιωθέντος οἱ τοῦ Μετέλλου· ἐν
γένει τε γὰρ αὐτῷ ἦν, καὶ τοῖς πραττομένοις ὑπ´ αὐτοῦ οὐκ ἠρέσκετο.
πρόφασιν δὲ ἐποιήσατο ὅτι μὴ κατὰ τὰ πάτρια ἡ ἐκποίησις
αὐτοῦ ἐγεγόνει· ἐν γὰρ τῇ ἐσφορᾷ τοῦ φρατριατικοῦ νόμου μόνως
ἐξῆν τοῦτο γίγνεσθαι.
ταῦτά τε οὖν οὕτως ἐπράχθη, καὶ ἐπειδὴ τὰ τέλη δεινῶς τήν
τε πόλιν καὶ τὴν ἄλλην Ἰταλίαν ἐλύπει, ὁ μὲν νόμος ὁ καταλύσας
αὐτὰ πᾶσιν ἀρεστὸς ἐγένετο, τῷ δὲ στρατηγῷ τῷ ἐσενεγκόντι
αὐτὸν ἀχθόμενοι οἱ βουλευταί (ὁ γὰρ Μέτελλος ὁ Νέπως
ἦν) ἠθέλησαν τό τε ὄνομα αὐτοῦ ἀπαλεῖψαι ἀπὸ τοῦ νόμου καὶ
ἕτερον ἀντεγγράψαι. καὶ οὐκ ἐπράχθη μὲν τοῦτο, καταφανὲς μέντοι
πᾶσιν ἐγένετο ὅτι μηδὲ τὰς εὐεργεσίας παρὰ τῶν φαύλων ἀνδρῶν
ἡδέως ἐδέχοντο. κἀν τῷ αὐτῷ τούτῳ χρόνῳ Φαῦστος ὁ τοῦ Σύλλου
παῖς ἀγῶνά τε μονομαχίας ἐπὶ τῷ πατρὶ ἐποίησε, καὶ τὸν δῆμον
λαμπρῶς εἱστίασε, τά τε λουτρὰ καὶ τὸ ἔλαιον προῖκα αὐτοῖς παρέσχεν.
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Traduction française :
[37,51] Clodius, pour se venger des Grands qu'il détestait à
cause de son jugement, aspira au tribunat : il fit
demander par quelques tribuns qu'il avait subornés que
les nobles fussent admis à cette charge. Ayant échoué, il
renonça à son titre de patricien, passa dans la classe des
plébéiens pour participer à leurs droits et brigua aussitôt
le tribunat : l'opposition de Métellus l'empêcha de
l'obtenir. Celui-ci était son parent ; mais comme il
désapprouvait sa conduite, il allégua, pour le combattre,
que sa renonciation à la qualité de patricien ne s'était
point faite légalement ; puisqu'elle n'aurait dû avoir lieu
qu'en vertu d'une loi votée par les Curies : voilà ce qui se
passa au sujet de Clodius. De plus, comme les droits de
péage excitaient de vives plaintes à Rome et dans le reste
de l'Italie, la loi qui les abolit fut approuvée de tout le
monde. Cependant le sénat, irrité contre le préteur qui
l'avait proposée (c'était Métellus Népos), voulut faire
disparaître son nom de la loi et le remplacer par un
autre. Cela n'eut pas lieu ; mais il fut évident pour tous
que le sénat n'acceptait pas volontiers, de la main des
méchants, même un bienfait. A la même époque,
Faustus, fils de Sylla, fit célébrer un combat de
gladiateurs en l'honneur de son père, donna au peuple
un banquet splendide et lui fournit gratuitement des
bains et de l'huile. Tels sont les événements qui se
passèrent à Rome.
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