HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XXXVII



Texte grec :

[37,39] καὶ ὁ μὲν καὶ ἐκ τούτου πολὺ μᾶλλον ἐμισήθη, Κατιλίνας δὲ ἐν ἀρχῇ εὐθὺς τοῦ ἔτους ἐν ᾧ Ἰούνιός τε Σιλανὸς καὶ Λούκιος Λικίννιος ἦρξαν ἀπεφθάρη. τέως μὲν γὰρ καίπερ δύναμιν οὐκ ὀλίγην ἔχων ἐκαραδόκει τὰ τοῦ Λεντούλου καὶ διέμελλεν ἐλπίζων, ἂν φθάσωσιν τε Κικέρων καὶ οἱ σὺν αὐτῷ σφαγέντες, ῥᾳδίως τὰ λοιπὰ προσκατεργάσεσθαι· ἐπεὶ δὲ ἐκεῖνόν τε ἀπολωλότα ἐπύθετο καὶ τῶν συνόντων οἱ συχνοὺς μεθισταμένους διὰ τοῦτ´ ᾔσθετο, τε Ἀντώνιος καὶ ὁ Μέτελλος ὁ Κέλερ πρὸς ταῖς Φαισούλαις προσεδρεύοντες οὐδαμῇ προελθεῖν αὐτῷ ἐπέτρεπον, ἀποκινδυνεῦσαι ἠναγκάσθη, καὶ (ἦσαν γὰρ δίχα ἐστρατοπεδευμένοι) πρὸς τὸν Ἀντώνιον ἐτράπετο, καίπερ τῷ ἀξιώματι προέχοντα τοῦ Μετέλλου καὶ δύναμιν πλείω περιβεβλημένον. αἴτιον δὲ τι ἐλπίδα αὐτοῦ κατὰ τὸ συνώμοτον ἐθελοκακήσειν ἔσχεν. ὑποπτεύσας οὖν τοῦτ´ ἐκεῖνος, καὶ μήτε δι´ εὐνοίας ἔτ´ αὐτῷ ἅτε ἀσθενεῖ ὄντι ὤν (πρός τε γὰρ τὰς δυνάμεις τινῶν καὶ πρὸς τὰ ἑαυτῶν συμφέροντα καὶ τὰς ἔχθρας τάς τε φιλίας οἱ πολλοὶ ποιοῦνται), καὶ προσκαταδείσας μή πως προθύμως σφᾶς ἀγωνιζομένους ἰδὼν ἐξονειδίσῃ τι καὶ προενέγκῃ οἱ τῶν ἀπορρήτων, αὐτὸς μὲν νοσεῖν προεφασίσατο, Μάρκῳ δὲ Πετρεΐῳ τὴν μάχην ἐπέτρεψε.

Traduction française :

[37,39] Catilina périt tout au commencement de l'année qui eut pour consuls Junius Silanus et Lucius Licinius. Quoiqu'il disposât de forces assez considérables, il voulait voir quel serait le sort de Lentulus, et il temporisait, persuadé qu'après la mort de Cicéron et de ses amis, il lui serait facile de mener son entreprise à bonne fin; mais il apprit que Lentulus avait été mis à mort et s'aperçut que cet événement causait plusieurs défections dans son parti. De plus Antoine et Métellus, qui assiégeaient Fésules, ne lui permettaient pas d'avancer : il fut donc forcé de tenter la fortune des combats. Les deux généraux étaient campés séparément : Catilina se dirigea vers Antoine, quoiqu'il fût supérieur en dignité à Métellus et qu'il eût des troupes plus nombreuses. Il agit ainsi dans l'espoir qu'Antoine, qui avait trempé dans la conspiration, perdrait à dessein la bataille; mais celui-ci s'en douta, et comme il n'était plus dévoué à Catilina devenu faible (car la plupart des hommes, dans leurs haines et dans leurs amitiés, ne tiennent compte que de la puissance des autres ou de leurs avantages personnels) ; comme il craignait d'ailleurs que Catilina, le voyant combattre avec ardeur contre les conjurés, ne lui adressât des reproches ou ne divulguât quelque secret, il feignit d'être malade et chargea Marcius Pétréius de livrer la bataille.





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Dernière mise à jour : 8/05/2006