Texte grec :
[37,27] σπουδαί τε οὖν ταραχώδεις καὶ φιλονεικίαι ἀφ´ ἑκατέρων περί τε τοῦ
δικαστηρίου, τῶν μὲν ὅπως μὴ συναχθῇ, τῶν δὲ ἵνα καθιζήσῃ δικαιούντων,
καὶ ἐπειδὴ τοῦτο διά τε τὸν Καίσαρα καὶ δι´ ἄλλους τινὰς ἐνίκησε,
περί γε τῆς κρίσεως αὖθις συνέβησαν. καὶ ἦν γὰρ αὐτὸς ἐκεῖνος
καὶ μετὰ τοῦ Καίσαρος τοῦ Λουκίου δικάζων (οὐ γὰρ ἁπλῶς, ἀλλὰ
τὸ δὴ λεγόμενον περδουελλίωνος ὁ Ῥαβίριος ἐκρίθη), κατεψηφίσαντο αὐτοῦ,
καίτοι μὴ πρὸς τοῦ δήμου κατὰ τὰ πάτρια, ἀλλὰ
πρὸς αὐτοῦ τοῦ στρατηγοῦ οὐκ ἐξὸν αἱρεθέντες. καὶ ἐφῆκε μὲν ὁ
Ῥαβίριος, πάντως δ´ ἂν καὶ παρὰ τῷ δήμῳ ἑάλω, εἰ μὴ ὁ Μέτελλος
ὁ Κέλερ οἰωνιστής τε ὢν καὶ στρατηγῶν ἐνεπόδισεν· ἐπειδὴ
γὰρ οὔτε ἄλλως ἐπείθοντό οἱ, οὔθ´ ὅτι παρὰ τὰ νενομισμένα ἡ
κρίσις ἐγεγόνει ἐνεθυμοῦντο, ἀνέδραμεν ἐς τὸ Ἰανίκουλον πρὶν καὶ
ὁτιοῦν σφας ψηφίσασθαι, καὶ τὸ σημεῖον τὸ στρατιωτικὸν κατέσπασεν,
ὥστε μηδὲν ἔτ´ αὐτοῖς ἐξεῖναι διαγνῶναι.
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Traduction française :
[37,27] Cette affaire donna naissance, dans les deux partis, à
des mouvements séditieux et à de violentes querelles.
Les uns ne voulaient pas qu'elle fût déférée à un tribunal ;
les autres demandaient qu'un tribunal en fût saisi. Ces
derniers l'ayant emporté par l'influence de César et de
quelques autres citoyens, il fallut s'entendre au sujet de
l'action elle-même. Les juges étaient Caïus et Lucius
César ; car il ne s'agissait pas d'une simple accusation de
meurtre, mais du crime de perduellion. Ils rendirent un
arrêt de condamnation ; quoiqu'ils n'eussent pas été
désignés par le peuple, comme les lois l'exigeaient, mais
par le préteur qui n'avait pas le droit de les choisir :
Rabirius appela de ce jugement ; mais il aurait été
également condamné par le peuple, si Métellus, qui était
alors augure et préteur, ne s'y fût opposé. Voyant que la
multitude ne l'écoutait pas et ne considérait pas même
que ce jugement était contraire aux lois, il courut au
Janicule, avant qu'elle votât et enleva l'étendard militaire.
Dès ce moment, le peuple n'eut plus le droit de délibérer.
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