Texte grec :
[37,44] γενομένου δὲ τούτου οὐδ´ ὁ Καῖσαρ (ἐστρατήγει δέ) οὐδὲν ἔτ´
ἐνεωτέρισεν. ἔπραττε μὲν γὰρ ὅπως τὸ μὲν τοῦ Κατούλου ὄνομα
ἀπὸ τοῦ ναοῦ τοῦ Διὸς τοῦ Καπιτωλίου ἀφαιρεθείη (κλοπῆς τε
γὰρ αὐτὸν ηὔθυνε, καὶ τὸν λογισμὸν τῶν ἀνηλωμένων χρημάτων
ἀπῄτει), τῷ δὲ δὴ Πομπηίῳ τὰ λοιπὰ προσεξεργάσασθαι ἐπιτραπείη.
ἦν γάρ τινα, ὡς ἐν τηλικούτῳ καὶ τοιούτῳ ἔργῳ, ἡμιτέλεστα·
ἢ ἐκεῖνός γε ἐπλάττετο εἶναι, ὅπως ὁ Πομπήιος τήν τε δόξαν τῆς
ἐκποιήσεως αὐτοῦ λάβῃ καὶ τὸ αὑτοῦ ὄνομα ἀντεπιγράψῃ. οὐ μὴν
οὕτω γε χαρίζεσθαι αὐτῷ ἤθελεν ὥστε καὶ ἐφ´ ἑαυτῷ διὰ τοῦτο
ψηφισθῆναί τι τοιοῦτον, οἷον ἐπὶ τῷ Νέπωτι ἐδέδοκτο, ὑπομεῖναι.
οὐδὲ γὰρ οὐδὲ ἐκείνου ἕνεκα ταῦτ´ ἐποίει, ἀλλ´ ἵνα αὐτὸς καὶ διὰ
τούτων τὸ πλῆθος σφετερίσηται· καίπερ οὕτω πάντες τὸν Πομπήιον
ἐδέδισαν (οὐδέπω γὰρ τὰ στρατεύματα ἀφήσων δῆλος ἦν)
ὥστε, ἐπειδὴ Μᾶρκον Πίσωνα ὑποστράτηγον πρὸς αἴτησιν ὑπατείας
προύπεμψε, τάς τε ἀρχαιρεσίας, ὅπως ἀπαντήσῃ ἐς αὐτάς, ἀναβαλέσθαι,
καὶ παρόντα αὐτὸν ὁμοθυμαδὸν ἀποδεῖξαι. καὶ γὰρ ἐκεῖνος
οὐχ ὅτι τοῖς φίλοις ἀλλὰ καὶ τοῖς ἐχθροῖς συνέστησεν αὐτόν.
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Traduction française :
[37,44] Après ces événements, César lui-même, alors préteur,
ne fit plus de tentative nouvelle : il travaillait tout à la
fois à faire disparaître du temple de Jupiter Capitolin le
nom de Catulus qu'il accusait de concussion et auquel il
demandait compte des sommes qu'il avait dépensées, et
à faire confier la fin des travaux à Pompée. Quelques
parties étaient inachevées comme il arrive dans des
ouvrages de cette importance, ou du moins César mettait
ce prétexte en avant, pour que Pompée eût la gloire de
terminer ce temple et pour inscrire son nom à la place de
celui de Catulus. Toutefois il n'était pas disposé à
souffrir, pour complaire à Pompée, qu'un décret
semblable à celui qui avait été rendu contre Népos fût
porté contre lui-même, à cette occasion ; car ce n'était pas
dans l'intérêt de Pompée qu'il agissait ainsi ; mais pour
se concilier encore davantage l'affection de la multitude.
Cependant tout le monde craignait tellement Pompée
(on ne savait pas s'il congédierait son armée), que celui-ci
ayant envoyé d'avance son lieutenant M. Pison, pour
briguer le consulat, on différa les comices, afin qu'il pût
s'y présenter ; et quand il fut arrivé à Rome, on le
nomma consul à l'unanimité ; parce que Pompée l'avait
recommandé à ses amis et même à ses ennemis.
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