Texte grec :
[37,38] τῷ μὲν οὖν Καίσαρι διὰ ταῦθ´ οἱ πολλοὶ προσφιλεῖς ἦσαν,
τὸν δὲ δὴ Κικέρωνα ἐν ὀργῇ ἐπὶ τῷ τῶν πολιτῶν θανάτῳ ποιούμενοι
τά τε ἄλλα ἤχθαιρον, καὶ τέλος ἀπολογεῖσθαί τε καὶ καταλέξαι
πάνθ´ ὅσα ἐν τῇ ὑπατείᾳ ἐπεποιήκει τῇ τελευταίᾳ τῆς ἀρχῆς
ἡμέρᾳ ἐθελήσαντα (πάνυ γάρ που ἡδέως οὐχ ὅπως ὑφ´ ἑτέρων ἐπῃνεῖτο,
ἀλλὰ καὶ αὐτὸς ἑαυτὸν ἐνεκωμίαζεν) ἐσίγασαν, οὐδὲ ἐπέτρεψαν
αὐτῷ ἔξω τι τοῦ ὅρκου φθέγξασθαι, συναγωνιστῇ Μετέλλῳ
Νέπωτι δημαρχοῦντι χρησάμενοι, πλὴν καθ´ ὅσον ἀντιφιλονεικήσας
προσεπώμοσεν ὅτι σεσωκὼς τὴν πόλιν εἴη.
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Traduction française :
[37,38] Par là il gagna la multitude ; tandis qu'elle était irritée
contre Cicéron, à cause du supplice des conjurés. Après
lui avoir témoigné son antipathie dans plusieurs
circonstances, elle alla jusqu'à lui imposer silence ;
lorsqu'il voulut se défendre et énumérer, le dernier jour
de son consulat, ce qu'il avait fait pendant cette
magistrature ; car outre qu'il aimait à être loué par les
autres, il se louait volontiers lui-même. Le peuple, à
l'instigation du tribun Métellus Népos, ne permit à
Cicéron que de prononcer le serment ; mais Cicéron, ne
voulant pas avoir le dessous dans cette lutte, ajouta à son
serment qu'il avait sauvé Rome et souleva par là contre
lui une haine encore plus violente.
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