Texte grec :
[37,42] Κατιλίνας μὲν ταῦτ´ ἐποίησε καὶ οὕτω κατελύθη, καὶ ἐπὶ
πλεῖόν γε τῆς τῶν πραχθέντων ἀξίας ὄνομα πρὸς τὴν τοῦ Κικέρωνος
δόξαν καὶ πρὸς τοὺς λόγους τοὺς κατ´ αὐτοῦ λεχθέντας ἔσχε·
Κικέρων δὲ ὀλίγου μὲν καὶ παραχρῆμα ἐπὶ τῇ τοῦ Λεντούλου τῶν
τε ἄλλων τῶν δεθέντων σφαγῇ ἐκρίθη. τὸ δὲ ἔγκλημα τοῦτο λόγῳ
μὲν ἐκείνῳ ἐπεφέρετο, ἔργῳ δὲ ἐπὶ τῇ βουλῇ κατεσκευάζετο· ὡς
γὰρ οὐκ ἐξόν σφισιν ἄνευ τοῦ δήμου θάνατον πολίτου τινὸς καταψηφίσασθαι,
πολλὴν καταβοὴν ἐν τῷ ὁμίλῳ πρὸς τοῦ Μετέλλου
τοῦ Νέπωτος ὅτι μάλιστα εἶχον. οὐ μὴν καὶ ὦφλε τότε οὐδέν·
τῆς γὰρ γερουσίας ἄδειαν πᾶσι τοῖς διαχειρίσασι τὰ τότε πραχθέντα
δούσης, καὶ προσέτι καὶ προειπούσης ὅτι, κἂν αὖθίς τις εὐθῦναί
τινα αὐτῶν τολμήσῃ, ἔν τε ἐχθροῦ καὶ ἐν πολεμίου μοίρᾳ ἔσται,
ἐφοβήθη τε ὁ Νέπως καὶ οὐδὲν ἔτ´ ἐκίνησεν.
|
|
Traduction française :
[37,42] Voilà ce que fit Catilina et comment il succomba : la
gloire de Cicéron et les discours qu'il prononça contre
Catilina donnèrent à celui-ci plus de célébrité qu'il
n'aurait dût en avoir par son entreprise. Peu s'en fallut
que Cicéron ne fût accusé presque aussitôt pour la mort
de Lentulus et des conjurés qui avaient été mis en prison.
Cette accusation, portée en apparence contre lui, était en
réalité dirigée contre le sénat, que Métellus Népos
attaquait avec acharnement auprès de la multitude. Il
répétait sans cesse que le sénat n'avait pas le droit de
condamner un citoyen à mort, sans l'intervention du
peuple. Mais Cicéron ne fut point condamné alors ; car le
sénat avait assuré l'impunité à tous ceux qui avaient été
mêlés à ces affaires et déclaré que quiconque oserait citer
encore un homme en justice, au sujet de la conjuration de
Catilina, serait regardé comme un ennemi et comme traître
à la patrie. Népos effrayé ne fit point de nouvelle tentative.
|
|