Texte grec :
[37,14] Φαρνάκης δὲ τό τε σῶμα αὐτοῦ τῷ Πομπηίῳ ταριχεύσας, ἔλεγχον
τοῦ πεπραγμένου, ἔπεμψε, καὶ ἑαυτὸν τήν τε ἀρχὴν παρέδωκε.
καὶ ὃς τῷ μὲν Μιθριδάτῃ οὐδὲν ἐλυμήνατο, ἀλλὰ καὶ ἐν τοῖς πατρῴοις
ἠρίοις ταφῆναι αὐτὸν ἐκέλευσε· τὸ γὰρ πολέμιον αὐτοῦ
συναποσβηκέναι τῇ ψυχῇ νομίζων οὐδὲν ἔτι τῷ νεκρῷ μάτην ὠργίζετο·
τὴν μέντοι βασιλείαν τοῦ Βοσπόρου μισθὸν τῷ Φαρνάκῃ τῆς
μιαιφονίας ἐχαρίσατο, καὶ ἔς γε τοὺς φίλους τούς τε συμμάχους
αὐτὸν ἀνέγραψεν.
ὡς οὖν ἐκεῖνός τε ἀπωλώλει καὶ τὰ τῆς ἀρχῆς αὐτοῦ πάντα
πλὴν ὀλίγων κατέστραπτο (τείχη γάρ τινα φρουροὶ ἔξω τοῦ Βοσπόρου
ἔτι καὶ τότε ἔχοντες οὐκ εὐθὺς ὡμολόγησαν, οὐχ ὅτι καὶ
ἀνθίστασθαί οἱ διενοοῦντο, ἀλλ´ ὅτι ἐφοβοῦντο μὴ τὰ χρήματα, ἃ
ἐφύλασσον, προδιαρπάσαντές τινες ἐκείνοις τὴν αἰτίαν προσθῶσι,
καὶ διὰ τοῦτο ἀνέμενον, αὐτῷ βουλόμενοι τῷ Πομπηίῳ πάντα ἐπιδεῖξαι),
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Traduction française :
[37,14] Pharnace embauma les restes de son père et les
envoya à Pompée, comme une preuve irrécusable de ce
qu'il avait fait : en même temps il mit à sa discrétion sa
personne et son royaume. Pompée, loin d'insulter au
cadavre de Mithridate, ordonna de le déposer dans le
tombeau de ses pères. Il pensa que sa haine s'était éteinte
avec sa vie, et il ne voulut pas exercer contre un corps
inanimé une vengeance inutile. Cependant il donna le
royaume du Bosphore à Pharnace pour prix de son
parricide, et il le mit au nombre des amis et des alliés de
Rome. Après la mort de Mithridate, ses États furent
conquis, à quelques exceptions près. Les garnisons, qui
occupaient encore hors du Bosphore quelques places
fortes, ne se soumirent pas immédiatement, non qu'elles
eussent la pensée d'entrer en lutte avec Pompée ; mais
dans la crainte que si les richesses confiées à leur garde
étaient enlevées, ce ne fût contre elles un chef
d'accusation : elles différèrent donc, dans l'intention de
livrer ces richesses à Pompée lui-même.
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