HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XXXVI (incomplet)

ἐπινίκια



Texte grec :

[36,23] Καὶ παρελθὼν ἔφη· « Χαίρω μὲν τιμώμενος ὑφ' ὑμῶν, ὦ Κυιρῖται. Φύσει τε γὰρ πάντες ἄνθρωποι καὶ ἐγκαλλωπίζονται ταῖς παρὰ τῶν πολιτῶν εὐεργεσίαις, καὶ ἐγώ, ἅτε δὴ πολλάκις τῆς παρ' ὑμῶν τιμῆς ἀπολελαυκώς, οὐκ ἔχω πῶς κατ' ἀξίαν ἡσθῶ τοῖς παροῦσιν. Οὐ μέν τοι οὔθ' ὑμῖν νομίζω προσήκειν ἀπλήστως οὕτω πρός με διακεῖσθαι, οὔτε ἐμοὶ διὰ παντὸς ἔν τινι ἡγεμονίᾳ εἶναι. Αὐτός τε γὰρ ἐκ παίδων κέκμηκα, καὶ ὑμᾶς δεῖ καὶ περὶ τοὺς ἄλλους σπου δάζειν. Ἢ οὐ μέμνησθε ὅσα μὲν ἐν τῷ πρὸς τὸν Κίνναν πολέμῳ ἐταλαιπώρησα, καί τοι κομιδῇ νέος ὤν; ὅσα δὲ ἔν τε τῇ Σικελίᾳ, καὶ ἐν τῇ Ἀφρικῇ ἔκαμον, μηδέπω καθαρῶς ἐς ἐφήβους τελῶν; ὅσα δὲ ἐν τῇ Ἰβηρίᾳ ἐκινδύνευσα, μηδὲ βουλεύων πω; Ἐφ' οἷς ἅπασιν οὐχ ὅτι ἀχάριστοι πρός με ἐγένεσθε, ἐρῶ. Πόθεν; Πολλοῦ γε καὶ δεῖ. Πρὸς γὰρ τοῖς ἄλλοις, ὧν πολλῶν καὶ μεγάλων παρ' ὑμῶν ἠξιώθην, καὶ αὐτὸ τὸ πιστευθῆναί με τὴν ἐπὶ τὸν Σερτώριον στρατηγίαν, μηδενὸς ἄλλου μήτ' ἐθελήσαντος μήτε δυνηθέντος αὐτὴν ὑποστῆναιΠ τό τε ἐπινίκια καὶ ἐπ' ἐκείνῃ παρὰ τὸ νενομισμένον πέμψαι, μεγίστην μοι τιμὴν ἤνεγκεν. Ἀλλ' ὅτι πολλὰς μὲν φροντίδας, πολλοὺς δὲ κινδύνους ὑπέμεινα, κατατέτριμμαι μὲν τὸ σῶμα, πεπόνημαι δὲ τὴν γνώμην. Μὴ γὰρ ὅτι νέος ἔτ' εἰμὶ, λογίζεσθε· μηδ' ὅτι ἔτη τόσα καὶ τόσα γέγονα, ἀριθμεῖσθε. Ἂν γάρ τοι καὶ τὰς στρατείας, ἃς ἐστράτευμαι, καὶ τοὺς κινδύνους, οὓς κεκινδύνευκα, ἀναριθμήσητε, πολύ γε πλείους αὐτοὺς τῶν ἐτῶν εὑρήσετε· καὶ μᾶλλον οὕτω πιστεύσετε, ὅτι οὔτε πρὸς τοὺς πόνους, οὔτε πρὸς τὰς φροντίδας καρτερεῖν ἔτι δύναμαι.

Traduction française :

[36,23] Il s'avança au milieu de l'assemblée et parla ainsi : "Je suis heureux de la dignité que vous me décernez, Romains ; car il est naturel à tous les hommes de s'enorgueillir des bienfaits qu'ils reçoivent de leurs concitoyens. Pour moi, souvent comblé d'honneurs par vous, je ne puis assez me réjouir du témoignage d'estime que vous m'accordez aujourd'hui. Mais je ne pense pas que vous deviez vous montrer ainsi d'une bienveillance inépuisable envers moi, ni que je puisse être revêtu sans cesse de quelque commanderaient ; car j'ai eu des fatigues à endurer dès mon enfance, et il est juste que vos faveurs se portent sur les autres. Ne vous rappelez-vous point combien de maux j'ai supportés pendant la guerre contre Cinna, quoique je fusse dans la première jeunesse ? combien j'ai eu à souffrir en Sicile et en Afrique, quoiqu'à la rigueur je ne fusse pas encore au nombre des éphèbes ? combien de dangers j'ai courus en Espagne, avant d'être en âge de siéger dans le sénat ? Certes, je ne vous accuse pas d'avoir payé tous ces services par l'ingratitude, il s'en faut bien. Et en effet, outre tant de récompenses éclatantes dont vous m'avez jugé digne, le commandement que vous m'avez confié contre Sertorius, lorsque personne ne voulait ni ne pouvait l'accepter ; le triomphe que vous m'avez accordé pour cette expédition, quoique les lois s'y opposassent ; tout cela m'a couvert de gloire. Mais les soins et les dangers qui ont pesé sur moi, ont épuisé mon corps et affaissé mon âme. Et n'allez pas considérer que je suis jeune encore, ne calculez pas que j'ai tel ou tel âge ; car si vous comptez combien j'ai fait de campagnes, combien de dangers j'ai affrontés, vous en trouverez beaucoup plus que d'années dans ma vie ; et par là vous reconnaîtrez mieux encore que je ne puis désormais supporter ni les fatigues ni les soucis.





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Dernière mise à jour : 23/02/2006