HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XXXVI (incomplet)

ἐπ



Texte grec :

[36,22] Καὶ ἔσχεν οὕτω· τήν τε γὰρ ἐσήγησιν αὐτοῦ ἀπεδέξαντο, καὶ πρὸς τὸν Πομπήιον παραχρῆμα πάντες, πλὴν τῆς γερουσίας, ἀπέκλιναν. Αὕτη γὰρ πᾶν ὁτιοῦν ὑπὸ τῶν λῃστῶν παθεῖν μᾶλλον ἢ ἐκείνῳ τοσαύτην ἡγεμονίαν ἐγχειρίσαι, ᾑρεῖτο· καὶ ὀλίγου καὶ ἀπέκτειναν τὸν Γαβίνιον ἐν αὐτῷ τῷ συνεδρίῳ. Ὑπεκδράντος δ' οὖν πῃ αὐτοῦ, μαθόντες οἱ πολλοὶ τὴν τῶν βουλευτῶν γνώμην, ἐθορύβησαν, ὥστε καὶ ἐπ' αὐτοὺς συγκαθημένους ἐφορμῆσαι· καὶ, εἴ γε μὴ ἐξεκεχωρήκεσαν, πάντως ἂν αὐτοὺς διεφθάρκεσαν. Οἱ μὲν δὴ οὖν ἄλλοι σκεδασθέντες διέλαθον· Πίσωνα δὲ τὸν Γάιον τὸν ὕπατον (ἐπὶ γὰρ ἐκείνου, τοῦ τε Ἀκιλίου ταῦτ' ἐγίγνετο) συλληφθέντα, καὶ μέλλοντα καὶ ἀντὶ τῶν ἄλλων ἀπόλλυσθαι, ὁ Γαβίνιος ἐξῃτήσατο. Ἐκ δὲ τούτου οἱ δυνατοὶ αὐτοὶ μὲν τὴν ἡσυχίαν ἦγον, ἀσμενίζοντες ἄν τίς σφας ζῆν ἐάσῃ· τοὺς δὲ δημάρχους τοὺς ἐννέα ἀνέπεισαν ἐναντιωθῆναι τῷ Γαβινίῳ. Καὶ αὐτῶν οἱ μὲν ἄλλοι φοβηθέντες τὸ πλῆθος, οὐδὲν ἀντεῖπον· Λούκιος δὲ δή τις Τρεβέλλιος, καὶ Λούκιος Ῥώσκιος, ἐτόλμησαν μέν, οὐκ ἠδυνήθησαν δὲ οὔτ' εἰπεῖν τι ὧν ὑπέσχηντο, οὔτε πρᾶξαι. Ἐπειδὴ γὰρ ἡ κυρία ἡμέρα, ἐν ᾗ τὴν γνώμην ἐπικυρωθῆναι ἔδει, ἐνέστη, τάδε ἐγένετο. Ὁ Πομπήιος, ἐπιθυμῶν μὲν πάνυ ἄρξαι, καὶ ἤδη γε ὑπό τε τῆς ἑαυτοῦ φιλοτιμίας, καὶ ὑπὸ τῆς τοῦ δήμου σπουδῆς, οὐδὲ τιμὴν ἔτι τοῦτο, ἀλλ' ἀτιμίαν, τὸ μὴ τυχεῖν αὐτοῦ, νομίζων εἶναι, τὴν δὲ ἀντίταξιν τῶν δυνατῶν ὁρῶν, ἠβουλήθη δοκεῖν ἀναγκάζεσθαι. Ἦν μὲν γὰρ καὶ ἄλλως ὡς ἥκιστα προσποιούμενος ἐπιθυμεῖν ὧν ἤθελε· τότε δὲ καὶ μᾶλλον, διά τε τὸ ἐπίφθονον, ἄν γε ἑκὼν τῆς ἀρχῆς ἀντιποιήσηται, καὶ διὰ τοῦτο τὸ εὐκλεὲς, ἄν γε καὶ ἄκων ὥς γε καὶ ἀξιοστρατηγητότατος ὢν, ἀποδειχθῇ, ἐπλάττετο.

Traduction française :

[36,22] C'est ce qui arriva : la rogation de Gabinius fut approuvée, et à l'instant toute l'assemblée pencha pour Pompée ; à l'exception des sénateurs, qui auraient mieux aimé souffrir les plus grands maux de la part des pirates que de lui donner un tel pouvoir : peu s'en fallut même qu'ils ne missent le tribun à mort dans leur palais. Il s'échappa de leurs mains ; mais à peine la multitude eut-elle connu le vote des sénateurs, qu'il s'éleva un violent tumulte. Elle envahit le lieu où ils siégeaient, et elle les eût massacrés, s'ils ne s'étaient retirés. Ils se dispersèrent et se cachèrent, à l'exception de Caïus Pison (car ces événements se passèrent pendant qu'il était consul avec Acilius) : il fut arrêté, et il aurait payé de sa mort l'opposition de tous ses collègues, si Gabinius n'avait obtenu sa grâce. Dès lors, les grands personnellement se tinrent tranquilles, trop heureux de conserver la vie ; mais ils persuadèrent à neuf des tribuns du peuple de se déclarer contre Gabinius. Par crainte de la multitude, ces tribuns ne firent aucune opposition, excepté Lucius Trébellius et Lucius Roscius, qui osèrent prendre parti contre lui ; mais ils ne purent rien dire, ni rien faire de ce qu'ils avaient promis. Le jour où la proposition de Gabinius devait être convertie en loi étant arrivé, voici ce qui se passa : Pompée désirait vivement le commandement ; cependant, croyant déjà, tant à cause de son ambition qu'à cause de la faveur dont il jouissait auprès de la multitude, qu'il n'y aurait aucun honneur pour lui à l'obtenir ; mais un déshonneur véritable à ne pas en être chargé, et connaissant l'opposition des grands, il voulut paraître céder à la nécessité. Il était d'ailleurs dans son caractère de témoigner très peu d'empressement pour ce qu'il ambitionnait, et il affecta d'autant plus d'agir alors ainsi, qu'en recherchant le commandement il aurait excité l'envie ; tandis qu'il serait glorieux pour lui d'être choisi, contre son gré ; uniquement parce qu'il était le général le plus capable.





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Dernière mise à jour : 23/02/2006