Texte grec :
[36,39] Λούκιος δὲ δὴ Λούκουλλος τὴν μὲν στρατηγίαν τὴν οἴκοι διῆρξε·
τῆς δὲ δὴ Σαρδοῦς ἄρξαι μετ' αὐτὴν λαχὼν, οὐκ ἠθέλησε, μισήσας
τὸ πρᾶγμα, διὰ τοὺς πολλοὺς τοὺς οὐδὲν ὑγιὲς ἐν τοῖς ἔθνεσι
δρῶντας. Ὅτι γὰρ ἐπιεικὴς ἦν, ἱκανώτατα διέδειξεν. Τοῦ γὰρ
Ἀκιλίου συντριβῆναι τὸν δίφρον αὐτοῦ, ἐφ' οὗ ἐδίκαζε,
κελεύσαντος, ὅτι παριόντα ποτὲ αὐτὸν ἰδὼν οὐκ ἐξανέστη, οὔτ'
ὀργῇ ἐχρήσατο, καὶ ὀρθοστάδην μετὰ τοῦτο καὶ αὐτὸς καὶ οἱ
συνάρχοντες αὐτοῦ δι' ἐκεῖνον διεδίκασαν.
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Traduction française :
[36,39] Lucius Lucullus était arrivé au terme de sa préture urbaine. Nommé
ensuite au gouvernement de la Sardaigne, il ne l'accepta pas : il se
sentait de l'éloignement pour cette charge, parce que la plupart des
gouverneurs de province se conduisaient mal. Il était d'une grande
douceur et il en donna une preuve éclatante. En effet, Acilius ayant fait
briser le siège d'où Lucullus rendait la justice, sous prétexte que celui-ci
ne s'était point levé en le voyant passer auprès de lui, Lucullus ne se
fâcha pas et rendit la justice debout à partir de ce jour : ses collègues
en firent autant, par égard pour lui.
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