Texte grec :
[36,31] Πρῶτον μὲν οὖν τοῦτο καὶ μάλιστα λέγω. Δεύτερον δὲ ἐκεῖνο,
ὅτι τεταγμένως ἐκ τῶν νόμων τάς τε ἀρχὰς καὶ τὰς ἡγεμονίας
λαμβανόντων καὶ ὑπάτων καὶ στρατηγῶν, καὶ τῶν ἀντὶ τούτων
ἀρχόντων, οὔτ' ἄλλως καλῶς ὑμῖν ἔχει παριδόντας αὐτοὺς καινήν
τινα ἀρχὴν ἐπεσαγαγέσθαι οὔτε συμφέρει. Τίνος μὲν γὰρ ἕνεκα καὶ
τοὺς ἐνιαυσίους ἄρχοντας χειροτονεῖτε, εἴγε μηδὲν αὐτοῖς πρὸς τὰ
τοιαῦτα χρήσεσθε; Οὐ γάρ που ἵν' ἐν τοῖς περιπορφύροις ἱματίοις
περινοστῶσιν· οὐδ' ἵνα τὸ ὄνομα μόνον τῆς ἀρχῆς περιβεβλημένοι,
τοῦ ἔργου αὐτῆς στέρωνται. Πῶς δ' οὐχὶ καὶ τούτοις καὶ τοῖς ἄλλοις
ἅπασι, τοῖς τι πράττειν τῶν πολιτικῶν προαιρουμένοις
ἀπεχθήσεσθε, ἂν τὰς μὲν πατρίους ἀρχὰς καταλύητε, καὶ τοῖς ἐκ
τῶν νόμων χειροτονουμένοις μηδὲν ἐπιτρέπητε, ξένην δέ τινα καὶ
μηπώποτε γεγενημένην ἡγεμονίαν ἰδιώτῃ προστάξητε;
|
|
Traduction française :
[36,31] Voilà ce que j'avais d'abord à dire et à signaler particulièrement à
votre attention. J'ajoute que, lorsque des consuls, des préteurs, des
proconsuls et des propréteurs n'obtiennent les magistratures civiles et
le commandement des armées que d'après les prescriptions des lois, il
n'est ni honorable ni utile pour vous de les violer, pour créer je ne sais
quelle magistrature nouvelle. A quoi bon élire des magistrats annuels,
si vous ne vous en servez pas, lorsque les circonstances l'exigent ?
Certes, ce n'est pas pour qu'ils se promènent avec la toge bordée de
pourpre, ni pour que revêtus du titre de leur charge, ils soient privés de
l'autorité qu'elle confère. Et comment ne serez-vous pas en butte à la
haine de ces hommes et de tous ceux qui aspirent à prendre part au
gouvernement de l'État, si vous abolissez les magistratures établies
dans notre pays ; si vous ne laissez rien à faire à ceux que vous avez
élus conformément aux lois, pour décerner à un simple citoyen un
commandement extraordinaire et tel qu'il n'a jamais existé.
|
|