HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XXXVI (incomplet)

ἐσιώπησεν



Texte grec :

[36,28] Τοιαῦτα δὴ τοῦ Γαβινίου εἰπόντος ὁ Τρεβέλλιος ἐπειράθη μὲν ἀντειπεῖν· ὡς δ' οὐδενὸς λόγου ἔτυχεν, ἠναντιοῦτο τὸ μὴ τὴν ψῆφον δοθῆναι. Ὁ οὖν Γαβίνιος ἀγανακτήσας, τὴν μὲν περὶ τοῦ Πομπηίου διαψήφισιν ἐπέσχεν, ἑτέραν δὲ περὶ αὐτοῦ ἐκείνου ἀντεσῆγε· καὶ ἔδοξεν ἑπτακαίδεκα φυλαῖς ταῖς πρώταις χρηματισάσαις ἀδι κεῖν τε αὐτὸν, καὶ μηκέτι χρῆναι δημαρχεῖν. Μελλούσης οὖν καὶ τῆς ὀκτωκαιδεκάτης τὰ αὐτὰ ψηφιεῖσθαι, μόλις ποτὲ ὁ Τρεβέλλιος ἐσιώπησεν. Ἰδὼν δὲ τοῦτο ὁ Ῥώσκιος, φθέγξασθαι μὲν οὐδὲν ἐτόλμησε, τὴν δὲ δὴ χεῖρα ἀνατείνων, δύο ἄνδρας ἐκέλευέ σφας ἑλέσθαι, ὅπως ἔν γε τούτῳ τῆς δυναστείας τι τῆς τοῦ Πομπηίου παρατέμοιτο. Ταῦτ' οὖν αὐτοῦ χειρονομοῦντος, ὁ ὅμιλος μέγα καὶ ἀπειλη τικὸν ἀνέκραγεν· ὥστε κόρακά τινα ὑπερπετόμενόν σφων ἐκπλαγῆναι, καὶ πεσεῖν ὥσπερ ἐμβρόντητον. Γενομένου δὲ τούτου, ἐκεῖνος μὲν τὴν ἡσυχίαν οὐ τῇ γλώττῃ ἔτι μόνον, ἀλλὰ καὶ τῇ χειρὶ ἤγαγεν. Ὁ δὲ δὴ Κάτουλος ἄλλως μὲν ἐσιώπα· τοῦ δὲ δὴ Γαβινίου προτρεψαμένου τι αὐτὸν εἰπεῖν, ὅτι τά τε πρῶτα τῆς βουλῆς ἦν, καὶ ἐδόκει δι' ἐκείνου καὶ τοὺς ἄλλους ὁμογνωμονήσειν σφίσι· (καὶ γὰρ ἤλπιζεν αὐτόν, ἐξ ὧν τοὺς δημάρχους πάσχοντας εἶδε, συνεπαινέσειν) λόγου τε ἔτυχεν, ἐπειδὴ καὶ ᾐδοῦντο πάντες αὐτὸν καὶ ἐτίμων ὡς τὰ συμφέροντά σφισι καὶ λέγοντα ἀεὶ καὶ πράττοντα· καὶ ἐδημηγόρησε τοιάδε.

Traduction française :

[36,28] A peine Gabinius eut-il cessé de parler, que Trébellius essaya de le réfuter ; mais n'ayant pu obtenir la parole, il empêcha les tribus d'aller aux voix. Gabinius indigné ajourna le vote concernant Pompée ; mais il en proposa un autre contre Trebellius lui-même. Les dix-sept tribus qui votèrent les premières, déclarèrent qu'il agissait illégalement et qu'il ne devait pas conserver la puissance tribunitienne. Déjà la dix-huitième allait en faire autant, et Trebellius eut encore beaucoup de peine à se taire. Voyant ce qui se passait, Roscius n'osa prendre la parole ; mais, levant la main, il demanda par un signe qu'on élût deux généraux, afin de diminuer, au moins de cette manière, la puissance de Pompée. Pendant qu'il gesticulait ainsi, la multitude poussa un cri si terrible et si menaçant qu'un corbeau, qui volait au dessus du lieu où elle était assemblée, en fut effrayé et tomba, comme s'il eût été frappé de la foudre : après cet incident, Roscius contint non seulement sa langue, mais encore sa main. Catulus avait jusqu'alors gardé le silence : Gabinius l'engagea à dire quelques mots, persuadé que Catulus, qui était le chef du sénat, entraînerait ses collègues à voter comme les amis de Pompée. Gabinius espérait d'ailleurs qu'éclairé par ce qui était arrivé aux tribuns, il approuverait sa proposition. La parole fut accordée à Catulus, à cause du respect et de la considération dont l'entourait la multitude, qui avait toujours reconnu dans ses discours et dans ses actes un ami du peuple. Il s'exprima ainsi :





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Dernière mise à jour : 23/02/2006