HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte � l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLVII

μελῳδοῦντες



Texte grec :

[47,44] καὶ πολλῷ μὲν ὠθισμῷ πολλῷ δὲ καὶ ξιφισμῷ ἐχρήσαντο, τὰ μὲν πρῶτα περισκοποῦντες ὅπως τε τρώσουσί τινας καὶ ὅπως αὐτοὶ μὴ τρωθῶσι (τούς τε γὰρ ἀνθεστηκότας ἅμα ἀποκτεῖναι καὶ ἑαυτοὺς σῶσαι ἐβούλοντο), ἔπειτα δὲ ὡς ἥ τε ὁρμή σφων ηὐξήθη καὶ ὁ θυμὸς ἐφλέγμηνεν, ὁμόσε τε ἀπερισκέπτως χωροῦντες καὶ μηδεμίαν ἔτ´ ἀσφάλειαν ἑαυτῶν ποιούμενοι, ἀλλ´ ἐπιθυμίᾳ τοῦ τοὺς ἀντιπάλους ἀπολέσαι καὶ ἑαυτοὺς προϊέμενοι. καί τινες τάς τε ἀσπίδας ἀπερρίπτουν, καὶ ἀντιλαμβανόμενοι τῶν ἀντιτεταγμένων οἱ μὲν ἔκ τε τῶν κρανῶν αὐτοὺς ἦγχον καὶ κατὰ νώτου ἔπαιον, οἱ δὲ τά τε προβλήματα ἀπέσπων καὶ ἐς τὰ στήθη ἔτυπτον. ἄλλοι τῶν ξιφῶν αὐτῶν λαμβανόμενοι τὰ σφέτερα ὡς καὶ ἐς ἀόπλους σφᾶς ἐώθουν· καὶ ἕτεροι τρωθῆναί τι μέρος τῶν σωμάτων σφῶν προβάλλοντες ἑτοιμότερον τῷ λοιπῷ ἐχρῶντο. συμπλεκόμενοί τέ τινες τὸ μὲν παίειν ἀλλήλους ἀφῃροῦντο, τῇ δὲ δὴ συμμίξει καὶ τῶν ξιφῶν καὶ τῶν σωμάτων διώλλυντο. καὶ οἱ μὲν μιᾷ πληγῇ οἱ δὲ καὶ πολλαῖς ἔθνησκον, καὶ οὔτε τῶν τραυμάτων αἴσθησιν εἶχον, τὸ γὰρ ἀλγῆσον ὁ θάνατος προελάμβανεν, οὔτε τοῦ ὀλέθρου σφῶν ὀλοφυρμὸν ἐποιοῦντο, ἐς γὰρ τὸ λυπῆσον οὐκ ἐξικνοῦντο. ἄλλος τις ἀποκτείνας τινὰ οὐδ´ ἀποθανεῖσθαί ποτε ὑπὸ τῆς αὐτίκα περιχαρείας ἤλπιζε. καὶ ὁ ἀεὶ πίπτων ἔς τε τὸ ἀναίσθητον καθίστατο καὶ σύνεσιν τοῦ πάθους οὐκ ἐλάμβανεν.

Traduction fran�aise :

[47,44] Les corps se heurtèrent et les épées se croisèrent, les soldats, au commencement, visant à blesser sans être eux-mêmes blessés (ils voulaient, à la fois, tuer leurs ennemis et sauver leur propre vie) : puis, quand leur ardeur se fut augmentée et que leur courage se fut enflammé, marchant à la rencontre les uns des autres sans désordre, mais sans prendre soin de leur sûreté, et, ne s'inquiétant pas d'eux-mêmes, pourvu qu'ils fissent périr leurs adversaires. Il y en avait aussi qui jetaient leurs boucliers, et, saisissant un antagoniste, l'entraînaient par son casque et le frappaient dans le dos: d'autres lui arrachaient les défenses qui le couvraient et lui perçaient la poitrine: d'autres même, s'emparant de l'épée de l'ennemi, lui enfonçaient la leur au travers du corps, comme s'ils n'eussent pas eu d'armes : d'autres exposaient aux blessures une partie de leur corps, pour être plus libres dans l'usage du reste. Quelques-uns, s'enlaçant à leurs adversaires, s'enlevaient à l'un et à l'autre les moyens de frapper, et périssaient par l'enchevêtrement de leurs épées et de leurs corps. Les uns mouraient d'un seul coup, les autres de plusieurs, sans avoir le sentiment de leurs blessures (la mort prévenait la douleur) et sans gémir sur leur sort, car ils n'avaient pas le temps de souffrir. Celui qui en tuait un autre ne songeait pas, dans le transport subit de sa joie, qu'il allait peut-être mourir à son tour. Ceux qui tombaient s'endormaient dans l'insensibilité sans comprendre leur malheur.





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Derni�re mise � jour : 31/08/2006