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[0,15] Εἰς δὲ Χρύσιππον οὕτω καταλήγει· Σωκράτους Ἀντισθένης, οὗ Διογένης ὁ
κύων, οὗ Κράτης ὁ Θηβαῖος, οὗ Ζήνων ὁ Κιτιεύς, οὗ Κλεάνθης, οὗ Χρύσιππος.
Εἰς δὲ Θεόφραστον οὕτως· Πλάτωνος Ἀριστοτέλης, οὗ Θεόφραστος. Καὶ ἡ μὲν
Ἰωνικὴ τοῦτον καταλήγει τὸν τρόπον.
Ἡ δὲ Ἰταλικὴ οὕτω· Φερεκύδους Πυθαγόρας, οὗ Τηλαύγης ὁ υἱός, οὗ Ξενοφάνης,
οὗ Παρμενίδης, οὗ Ζήνων ὁ Ἐλεάτης, οὗ Λεύκιππος, οὗ Δημόκριτος, οὗ πολλοὶ
μέν, ἐπ' ὀνόματος δὲ Ναυσιφάνης καὶ Ναυκύδης, ὧν Ἐπίκουρος.
| [0,15] En second lieu, jusqu'à Chrysippe, Antisthène, successeur de Socrate,
Diogène le Cynique, Cratès de Thèbes , Zénon le Cittique, et Cléanthe.
En troisième lieu, jusqu'à Théophraste, Platon, Aristote et Théophraste
lui-même, avec lequel et les deux autres dont nous avons parlé,
c'est-à-dire Clitomaque et Chrysippe, s'éteignit la philosophie ionienne.
A Phérécyde et à Pythagore succédèrent Télauge, fils de Pythagore,
Xénophane, Parménide, Zénon d'Élée, Leucippe, Démocrite ; après lequel
Nausiphane et Naucyde furent fameux entre plusieurs autres; enfin Épicure,
avec lequel la philosophie italique finit.
| [0,16] Τῶν δὲ φιλοσόφων οἱ μὲν γεγόνασι δογματικοί, οἱ δ' ἐφεκτικοί·
δογματικοὶ μὲν ὅσοι περὶ τῶν πραγμάτων ἀποφαίνονται ὡς καταληπτῶν·
ἐφεκτικοὶ δὲ ὅσοι ἐπέχουσι περὶ αὐτῶν ὡς ἀκαταλήπτων. Καὶ οἱ μὲν αὐτῶν
κατέλιπον ὑπομνήματα, οἱ δ' ὅλως οὐ συνέγραψαν, ὥσπερ κατά τινας Σωκράτης,
Στίλπων, Φίλιππος, Μενέδημος, Πύρρων, Θεόδωρος, Καρνεάδης, Βρύσων· κατά
τινας Πυθαγόρας, Ἀρίστων ὁ Χῖος, πλὴν ἐπιστολῶν ὀλίγων· οἱ δὲ ἀνὰ ἓν
σύγγραμμα· Μέλισσος, Παρμενίδης, Ἀναξαγόρας· πολλὰ δὲ Ζήνων, πλείω
Ξενοφάνης, πλείω Δημόκριτος, πλείω Ἀριστοτέλης, πλείω Ἐπίκουρος, πλείω
Χρύσιππος.
| [0,16] On distingue les philosophes en dogmatistes et incertains. Les
dogmatistes jugent des choses comme étant à la portée de l'esprit de
l'homme. Les autres au contraire en parlent avec incertitude, comme si
elles surpassaient notre entendement, et ne portent leur jugement sur
rien. Parmi ces philosophes, il y en a qui ont laissé des ouvrages à la
postérité, et d'autres qui n'ont rien mis au jour, tels que Socrate,
Stilpon, Philippe, Menédème, Pyrrhon, Théodore, Carnéade et Bryson,
suivant ce que prétendent quelques uns; d'autres ajoutent Pythagore et
Ariston de Chios, dont on n'a que quelques lettres. On trouve encore des
philosophes qui n'ont fait que des traités particuliers, comme Mélisse,
Parménide et Anaxagore. Zénon au contraire a extrêmement écrit; Xénophane,
Démocrite, Aristote et Epicure beaucoup, mais Chrysippe encore davantage.
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