Texte grec :
[10,3] διὸ καὶ τὸν Τίμωνα φάσκειν περὶ αὐτοῦ·
« Ὕστατος αὖ φυσικῶν καὶ κύντατος, ἐκ Σάμου ἐλθὼν
γραμμοδιδασκαλίδης, ἀναγωγότατος ζωόντων. »
Συνεφιλοσόφουν δ' αὐτῷ προτρεψαμένῳ καὶ οἱ ἀδελφοὶ τρεῖς, ὄντες Νεοκλῆς
Χαιρέδημος Ἀριστόβουλος, καθά φησι Φιλόδημος ὁ Ἐπικούρειος ἐν τῷ δεκάτῳ
τῆς τῶν φιλοσόφων συντάξεως· ἀλλὰ καὶ δοῦλος Μῦς ὄνομα, καθά φησι
Μυρωνιανὸς ἐν Ὁμοίοις ἱστορικοῖς κεφαλαίοις.
Διότιμος δ' ὁ Στωικὸς δυσμενῶς ἔχων πρὸς αὐτὸν πικρότατα αὐτὸν
διαβέβληκεν, ἐπιστολὰς φέρων πεντήκοντα ἀσελγεῖς ὡς Ἐπικούρου· καὶ ὁ τὰ
εἰς Χρύσιππον ἀναφερόμενα ἐπιστόλια ὡς Ἐπικούρου συντάξας.
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Traduction française :
[10,3] c'est ce qui a fait dire de lui à Timon :
« Vient enfin de Samos le dernier des physiciens, un maître d'école, un
effronté, et le plus misérable des hommes. »
On apprend de Philodème, épicurien, dans le dixième livre de son Abrégé
des philosophes, qu'il eut trois frères, Néoclès, Chrédème et Aristobule,
à qui il inspira le désir de s'appliquer, comme lui, à la découverte des
secrets de la nature. Myronianus, dans ses Chapitres historiques,
remarque que Mus, quoique son esclave, fut aussi un des compagnons
de son étude.
Diotime le stoïcien, qui haïssait mal à propos Épicure, l'a voulu faire
passer malicieusement pour un voluptueux, ayant inséré cinquante lettres,
toutes remplies de lasciveté, sous le nom de ce philosophe, à qui il
imputa encore ces certains billets qu'on a toujours cru être de Chrysippe.
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