Texte grec :
[10,26] Ζήνων τε ὁ Σιδώνιος, ἀκροατὴς Ἀπολλοδώρου, πολυγράφος ἀνήρ· καὶ
Δημήτριος ὁ ἐπικληθεὶς Λάκων· Διογένης τε ὁ Ταρσεὺς ὁ τὰς ἐπιλέκτους
σχολὰς συγγράψας· καὶ Ὠρίων καὶ ἄλλοι οὓς οἱ γνήσιοι Ἐπικούρειοι σοφιστὰς
ἀποκαλοῦσιν.
Ἦσαν δὲ καὶ ἄλλοι Ἐπίκουροι τρεῖς· ὅ τε Λεοντέως υἱὸς καὶ Θεμίστας· ἕτερος
Μάγνης· τέταρτος ὁπλομάχος.
Γέγονε δὲ πολυγραφώτατος ὁ Ἐπίκουρος, πάντας ὑπερβαλλόμενος πλήθει
βιβλίων· κύλινδροι μὲν γὰρ πρὸς τοὺς τριακοσίους εἰσί. Γέγραπται δὲ
μαρτύριον ἔξωθεν ἐν αὐτοῖς οὐδέν, ἀλλ' αὐτοῦ εἰσιν Ἐπικούρου φωναί. Ἐζήλου
δὲ αὐτὸν Χρύσιππος ἐν πολυγραφίᾳ, καθά φησι Καρνεάδης παράσιτον αὐτὸν τῶν
βιβλίων ἀποκαλῶν· εἰ γάρ τι γράψαι ὁ Ἐπίκουρος, φιλονεικεῖ τοσοῦτον γράψαι
ὁ Χρύσιππος.
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Traduction française :
[10,26] Zénon Sydonien, qui laissa quantité d'écrits et fut auditeur d'Apollodore ;
Démétrius, surnommé Lacon ; Diogène de Tarse, dont on a une description
des Écoles choisies; Orion, et beaucoup d'autres, que les véritables
épicuriens n'appelaient que des sophistes.
Il y a eu trois autres Épicures, dont l'un fut fils de Léonte et de
Thémista; l'autre, natif de Magnésie; et le quatrième, gladiateur de
profession.
Au reste, Épicure a plus écrit lui seul qu'aucun autre des philosophes. On
compte jusqu'à trois cents livres de sa composition, sans autre titre que
celui-ci : Ces ouvrages renferment les sentiments d'Épicure. En effet, ils
sont tous remplis de ses propres idées. Chrysippe a voulu l'imiter dans la
multitude de ses écrits, remarque Carnéade, qui à cette occasion
l'appelait le parasite des livres d'Épicure, parce qu'il affectait de
l'égaler en ce qui regardait le nombre des productions ;
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