Texte grec :
[10,23] Γέγονε δὲ ἀγαθὸς πάντα, καθὰ καὶ Ἐπίκουρος ἐν προηγουμέναις γραφαῖς
μαρτυρεῖ καὶ ἐν τῷ τρίτῳ Τιμοκράτους. Τοιοῦτος δ' ὢν καὶ τὴν ἀδελφὴν
Βατίδα ἐξέδοτο Ἰδομενεῖ, καὶ Λεόντιον τὴν Ἀττικὴν ἑταίραν ἀναλαβὼν εἶχε
παλλακήν. Ἦν δὲ καὶ ἀκατάπληκτος πρός τε τὰς ὀχλήσεις καὶ τὸν θάνατον, ὡς
Ἐπίκουρος ἐν τῷ πρώτῳ Μητροδώρῳ φησί. Φασὶ δὲ καὶ πρὸ ἑπτὰ ἐτῶν αὐτοῦ
τελευτῆσαι πεντηκοστὸν τρίτον ἔτος ἄγοντα, καὶ αὐτὸς Ἐπίκουρος ἐν ταῖς
προειρημέναις διαθήκαις, ὡς προαπεληλυθότος αὐτοῦ δηλονότι, ἐπισκήπτει
περὶ τῆς ἐπιμελείας αὐτοῦ τῶν παίδων.
Ἔσχε δὲ καὶ τὸν προειρημένον εἰκαῖόν τινα ἀδελφὸν τοῦ Μητροδώρου Τιμοκράτην.
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Traduction française :
[10,23] Ce Métrodore fut un parfait honnête homme, selon ce qu'en écrit
Épicure dans son livre des Choses importantes. Il lui rend le même
témoignage dans le troisième livre qu'il intitule Timocrate. Il donna en
mariage sa sur Batithe à Idoménée, et prit pour maîtresse une courtisane
d'Athènes, appelée Léontie. Toujours ferme contre tout ce qui peut
troubler l'âme, il fut intrépide contre les atteintes de la mort. C'est ce
que rapporte de lui Épicure dans son premier livre, intitulé Métrodore. Il
mourut en la cinquantième année de son âge, sept ans avant Épicure, qui
parle souvent dans son testament du soin qu'il veut qu'on ait des enfants
de ce philosophe, comme étant déjà mort.
Métrodore eut un frère, appelé Timocrate, mais d'un esprit brouillon, et
dont on a dit quelque chose ci-devant.
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