Texte grec :
[10,13] Τοῦτον Ἀπολλόδωρος ἐν Χρονικοῖς Ναυσιφάνους ἀκοῦσαί
φησι καὶ Πραξιφάνους· αὐτὸς δὲ οὔ φησιν, ἀλλ' ἑαυτοῦ, ἐν τῇ πρὸς Εὐρύλοχον
ἐπιστολῇ. Ἀλλ' οὐδὲ Λεύκιππόν τινα γεγενῆσθαί φησι φιλόσοφον, οὔτε αὐτὸς
Ἕρμαρχος, ὃν ἔνιοί φασι καὶ Ἀπολλόδωρος ὁ Ἐπικούρειος διδάσκαλον
Δημοκρίτου γεγενῆσθαι. Δημήτριος δέ φησιν ὁ Μάγνης καὶ Ξενοκράτους αὐτὸν
ἀκοῦσαι.
Κέχρηται δὲ λέξει κυρίᾳ κατὰ τῶν πραγμάτων, ἣν ὅτι ἰδιωτάτη ἐστίν,
Ἀριστοφάνης ὁ γραμματικὸς αἰτιᾶται. Σαφὴς δ' ἦν οὕτως, ὡς καὶ ἐν τῷ Περὶ
ῥητορικῆς ἀξιοῖ μηδὲν ἄλλο ἢ σαφήνειαν ἀπαιτεῖν.
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Traduction française :
[10,13] Apollodore a remarqué, dans ses Chroniques, qu'il écouta
Lysiphanes et Praxiphanes ; mais Épicure parle tout différemment dans ses
Épîtres à Eurydicus ; car il assure qu'il n'eut d'autre maître dans la
philosophie que sa propre spéculation, et que ni lui ni Hermachus ne
disent point qu'il y ait jamais eu de philosophe appelé Leucippe;
qu'Apollodore néanmoins, sectateur d'Épicure, affirme avoir enseigné
Démocrite. Au reste, Démétrius de Magnésie fait foi qu'il fut auditeur de
Xénocrate.
Sa diction est proportionnée à la matière qu'il traite ; aussi Aristophane
le grammairien le reprend de ce qu'elle n'était point assez élégante :
mais sa manière d'écrire a été si pure et si claire, que, dans le livre
qu'il a composé de la Rhétorique, il a soutenu qu'il ne fallait exiger de
cet art que les règles de se faire entendre facilement.
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