Texte grec :
[10,136] Διαφέρεται δὲ πρὸς τοὺς Κυρηναϊκοὺς περὶ τῆς ἡδονῆς· οἱ μὲν γὰρ τὴν
καταστηματικὴν οὐκ ἐγκρίνουσι, μόνην δὲ τὴν ἐν κινήσει· ὁ δὲ ἀμφότερα <τὰ
γένη> ψυχῆς καὶ σώματος, ὥς φησιν ἐν τῷ Περὶ αἱρέσεως καὶ φυγῆς καὶ ἐν τῷ
Περὶ τέλους καὶ ἐν τῷ πρώτῳ Περὶ βίων καὶ ἐν τῇ πρὸς τοὺς ἐν Μυτιλήνῃ
φίλους ἐπιστολῇ. Ὁμοίως δὲ καὶ Διογένης ἐν τῇ ἑπτακαιδεκάτῃ τῶν Ἐπιλέκτων
καὶ Μητρόδωρος ἐν τῷ Τιμοκράτει λέγουσιν οὕτω· νοουμένης δὲ ἡδονῆς τῆς τε
κατὰ κίνησιν καὶ τῆς καταστηματικῆς. Ὁ δ' Ἐπίκουρος ἐν τῷ Περὶ αἱρέσεων
οὕτω λέγει· "ἡ μὲν γὰρ ἀταραξία καὶ ἀπονία καταστηματικαί εἰσιν ἡδοναί· ἡ
δὲ χαρὰ καὶ ἡ εὐφροσύνη κατὰ κίνησιν ἐνεργείᾳ βλέπονται."
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Traduction française :
[10,136] Il est fort différent des cyrénaïques sur la nature de la volupté,
parce que ces philosophes ne veulent pas qu'elle consiste dans cette
indolence tranquille, mais qu'elle prenne sa naissance selon que les sens
sont affectés. Épicure, au contraire, veut que l'esprit et le corps
participent au plaisir qu'elle inspire. Il explique son opinion dans le
livre du Choix, ou de la Fuite des choses ; dans celui de la Vie, des
Mœurs, dans l'Épître qu'il écrit aux philosophes de Mitylène. Diogène,
dans ses Opinions choisies, et Métrodore dans son Timocrate, s'accordent
sur ce sentiment.
La volupté, disent-ils, que nous recevons est de deux manières : il y en a
une dans le repos, et l'autre est dans le mouvement ; et même Épicure,
dans ce qu'il a écrit des choses qu'il faut choisir, marque précisément
que les plaisirs qui se trouvent dans le premier état sont le calme et
l'indolence de l'esprit, et que la joie et la gaieté sont du caractère de
ceux qui se trouvent dans l'action.
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