Texte grec :
[10,12] Ἄνθρωποι, μοχθεῖτε τὰ χείρονα, καὶ διὰ κέρδος
ἄπληστοι νεικέων ἄρχετε καὶ πολέμων·
τᾶς φύσιος δ' ὁ πλοῦτος ὅρον τινὰ βαιὸν ἐπίσχει,
αἱ δὲ κεναὶ κρίσιες τὰν ἀπέραντον ὁδόν,
τοῦτο Νεοκλῆος πινυτὸν τέκος ἢ παρὰ Μουσέων
ἔκλυεν ἢ Πυθοῦς ἐξ ἱερῶν τριπόδων.
Εἰσόμεθα δὲ καὶ μᾶλλον προϊόντες ἔκ τε τῶν δογμάτων ἔκ τε τῶν
ῥητῶν αὐτοῦ.
Μάλιστα δ' ἀπεδέχετο, φησὶ Διοκλῆς, τῶν ἀρχαίων Ἀναξαγόραν, καίτοι ἔν
τισιν ἀντειρηκὼς αὐτῷ, καὶ Ἀρχέλαον τὸν Σωκράτους διδάσκαλον.
Ἐγύμναζε δέ, φησί, τοὺς γνωρίμους καὶ διὰ μνήμης ἔχειν τὰ ἑαυτοῦ
συγγράμματα.
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Traduction française :
[10,12] Mortels, pourquoi courez-vous après tout ce qui fait le sujet de vos
peines? Vous êtes insatiables pour l'acquisition des richesses, vous les
recherchez parmi les querelles et les combats, quoique néanmoins la nature
les ait bornées, et qu'elle soit contente de peu pour sa conservation;
mais vos désirs n'ont point de bornes. Consultez sur cette matière le sage
fils de Néoclès ; il n'eut d'autre maître que les Muses, ou le trépied d'Apollon.
Cette vérité sera beaucoup mieux éclaircie dans la suite par ses dogmes et
par ses propres paroles.
Il s'attachait particulièrement, si l'on en croit Dioclès, à l'opinion
d'Anaxagore entre les anciens, quoiqu'en quelques endroits il s'éloignât
de ses sentiments. Il suivait aussi Archélaüs, qui avait été le maître de
Socrate. Il dit qu'il exerçait ses écoliers à apprendre par cœur ce qu'il avait
écrit.
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