Texte grec :
[10,97] Τοῦτο δὲ καὶ Διογένης ὁ Ἐπικούρειος ἐν τῇ αʹ τῶν Ἐπιλέκτων.
« Ἔτι τε τάξις περιόδου, καθάπερ ἔνια καὶ παρ' ἡμῖν τῶν τυχόντων γίνεται,
λαμβανέσθω· καὶ ἡ θεία φύσις πρὸς ταῦτα μηδαμῇ προσαγέσθω, ἀλλ'
ἀλειτούργητος διατηρείσθω καὶ ἐν τῇ πάσῃ μακαριότητι· ὡς εἰ τοῦτο μὴ
πραχθήσεται, ἅπασα ἡ περὶ τῶν μετεώρων αἰτιολογία ματαία ἔσται, καθάπερ
τισὶν ἤδη ἐγένετο οὐ δυνατοῦ τρόπου ἐφαψαμένοις, εἰς δὲ τὸ μάταιον
ἐκπεσοῦσι τῷ καθ' ἕνα τρόπον μόνον οἴεσθαι γίνεσθαι τοὺς δ' ἄλλους πάντας
τοὺς κατὰ τὸ ἐνδεχόμενον ἐκβάλλειν εἴς τε τὸ ἀδιανόητον φερομένους καὶ τὰ
φαινόμενα ἃ δεῖ σημεῖα ἀποδέχεσθαι μὴ δυναμένους συνθεωρεῖν.
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Traduction française :
[10,97] Tel est aussi le sentiment de Diogène l'épicurien dans le premier
livre de ses Opinions choisies.
« Il faut ajouter à cela que ces phénomènes arrivent dans des temps
marqués et réguliers, tout comme certaines choses qui se font communément
parmi nous, et ne point admettre en ceci le concours d'une nature divine,
qu'il faut supposer exempte de cette occupation, et jouissant de toute
sorte de bonheur. Si on ne s'en tient à ces règles, toute la science des
choses célestes dégénérera en vaine dispute, comme il est arrivé à
quelques uns qui, n'ayant pas saisi le principe de la possibilité, sont
tombés dans la vaine opinion que ces phénomènes ne peuvent se faire que
par une seule voie, et ont rejeté toutes les autres manières dont ils
peuvent s'exécuter, adoptant des idées qu'ils ne peuvent concevoir
clairement, et ne faisant pas attention aux choses que l'on voit, afin de
s'en servir comme de signes pour connaître les autres.
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