Texte grec :
[10,96] Ἐπὶ πάντων γὰρ τῶν
μετεώρων τὴν τοιαύτην ἴχνευσιν οὐ προετέον. Ἢν γάρ τις ᾖ μαχόμενος τοῖς
ἐναργήμασιν, οὐδέποτε μὴ δυνήσεται ἀταραξίας γνησίου μεταλαβεῖν.
« Ἔκλειψις ἡλίου καὶ σελήνης δύναται μὲν γίνεσθαι καὶ κατὰ σβέσιν, καθάπερ
καὶ παρ' ἡμῖν τοῦτο θεωρεῖται γινόμενον· καὶ ἤδη κατ' ἐπιπροσθέτησιν ἄλλων
τινῶν, ἢ γῆς ἢ οὐρανοῦ ἤ τινος ἑτέρου τοιούτου. Καὶ ὧδε τοὺς οἰκείους
ἀλλήλοις τρόπους συνθεωρητέον, καὶ τὰς ἅμα συγκυρήσεις τινῶν ὅτι οὐκ
ἀδύνατον γίνεσθαι. Ἐν δὲ τῇ ιβʹ Περὶ φύσεως ταὐτὰ λέγει καὶ πρός, ἥλιον
ἐκλείπειν σελήνης ἐπισκοτούσης, σελήνην δὲ τοῦ τῆς γῆς σκιάσματος, ἀλλὰ
καὶ κατ' ἀναχώρησιν.
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Traduction française :
[10,96] car si on établit, par rapport à quelques-uns,
des principes qui combattent ceux que nous voyons être vrais, jamais
on ne jouira d'une connaissance propre à tranquilliser l'esprit.
« Quant aux éclipses de soleil et de lune, on peut croire que des astres
s'éteignent d'une manière pareille à ce qui se voit parmi nous, ou parce
qu'il se rencontre quelque chose qui les couvre, soit la terre, soit le
ciel, ou quelque autre corps pareil. Il faut ainsi comparer entre elles
les manières dont une chose peut naturellement se faire, et avoir égard à
ce qu'il n'est pas impossible qu'il se fasse des compositions de certains
corps. Épicure, dans son douzième livre sur la Nature, dit que le soleil
s'éclipse par l'ombre que lui fait la lune, et la lune par celle que lui
fait la terre; état dont ces astres se retirent ensuite.
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