Texte grec :
[10,90] Οὐ γὰρ ἀθροισμὸν δεῖ μόνον γενέσθαι οὐδὲ δῖνον ἐν
ᾧ ἐνδέχεται κόσμον γίνεσθαι κενῷ κατὰ τὸ δοξαζόμενον ἐξ ἀνάγκης, αὔξεσθαί
τε ἕως ἂν ἑτέρῳ προσκρούσῃ, καθάπερ τῶν φυσικῶν καλουμένων φησί τις· τοῦτο
γὰρ μαχόμενόν ἐστι τοῖς φαινομένοις.
« Ἥλιός τε καὶ σελήνη καὶ τὰ λοιπὰ ἄστρα <οὐ> καθ' ἑαυτὰ γενόμενα ὕστερον
ἐμπεριελαμβάνετο ὑπὸ τοῦ κόσμου {καὶ ὅσα γε δὴ σῴζει}, ἀλλ' εὐθὺς
διεπλάττετο καὶ αὔξησιν ἐλάμβανεν {ὁμοίως δὲ καὶ γῆ καὶ θάλαττα} κατὰ
προσκρίσεις καὶ δινήσεις λεπτομερῶν τινων φύσεων, ἤτοι πνευματικῶν ἢ
πυροειδῶν ἢ τὸ συναμφότερον· καὶ γὰρ ταῦτα οὕτως ἡ αἴσθησις ὑποβάλλει.
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Traduction française :
[10,90] Mais ce n'est point assez qu'il se fasse un assemblage, et que cet amas
soit accompagné d'un mouvement de tourbillon dans le vide où l'on pense qu'un
tel monde se forme nécessairement, ni qu'il prenne des accroissements
jusqu'à ce qu'il vienne à rencontrer un autre monde, comme dit un de ces
philosophes qui passent pour physiciens; car cela répugne aux phénomènes.
« Le soleil, la lune et les autres astres, n'ayant point été faits pour
exister séparément, ont été ensuite compris dans l'assemblage du
monde entier. Pareillement, la terre, la mer et toutes les espèces
d'animaux, après avoir d'abord reçu leur forme, se sont augmentées par des
accroissements à l'aide des mouvements circulaires d'autres choses
composées de parties fort menues, soit d'air, soit de feu, ou de tous les
deux ensemble; du moins les sens nous le persuadent ainsi.
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