Texte grec :
[10,74] « Ἔτι δὲ καὶ τοὺς κόσμους οὔτε ἐξ ἀνάγκης δεῖ νομίζειν ἕνα
σχηματισμὸν ἔχοντας - - - ἀλλὰ καὶ διαφόρους αὐτοὺς ἐν τῇ ιβʹ Περὶ <φύσεως>
αὐτός φησιν· οὓς μὲν γὰρ σφαιροειδεῖς, καὶ ᾠοειδεῖς ἄλλους, καὶ
ἀλλοιοσχήμονας ἑτέρους· οὐ μέντοι πᾶν σχῆμα ἔχειν. Οὐδὲ ζῷα εἶναι
ἀποκριθέντα ἀπὸ τοῦ ἀπείρου. Οὐδὲ γὰρ ἂν ἀποδείξειεν οὐδεὶς ὡς <ἐν> μὲν τῷ
τοιούτῳ καὶ οὐκ ἂν ἐμπεριελήφθη τὰ τοιαῦτα σπέρματα, ἐξ ὧν ζῷά τε καὶ φυτὰ
καὶ τὰ λοιπὰ πάντα <τὰ> θεωρούμενα συνίσταται, ἐν δὲ τῷ τοιούτῳ οὐκ ἂν
ἐδυνήθη. Ὡσαύτως δὲ καὶ ἐντραφῆναι. Τὸν αὐτὸν δὲ τρόπον καὶ ἐπὶ γῆς νομιστέον.
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Traduction française :
[10,74] il ajoute qu'on ne doit pas croire que les mondes aient
nécessairement la même configuration. Au contraire, dans son douzième
livre de la Nature, il affirme qu'ils sont différents, les uns étant
sphériques, les autres ovales, et d'autres autrement figurés, quoiqu'il ne
faille pas supposer qu'il y en ait de toutes sortes de formes. Épicure ne
croit pas que l'infini soit la cause des diverses espèces d'animaux, parce
qu'on ne saurait dire dans celle supposition pourquoi telles semences
d'animaux, de plantes et d'autres choses se trouvent dans tel autre,
puisqu'ils reçoivent tous la même nourriture. Il avance les mêmes
principes sur ce qui concerne la terre ;
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