Texte grec :
[10,72] « Καὶ μὴν καὶ τόδε γε δεῖ προσκατανοῆσαι σφοδρῶς· τὸν γὰρ δὴ χρόνον
οὐ ζητητέον ὥσπερ καὶ τὰ λοιπά, ὅσα ἐν ὑποκειμένῳ ζητοῦμεν ἀνάγοντες ἐπὶ
τὰς βλεπομένας παρ' ἡμῖν αὐτοῖς προλήψεις, ἀλλ' αὐτὸ τὸ ἐνάργημα, καθ' ὃ
τὸν πολὺν ἢ ὀλίγον χρόνον ἀναφωνοῦμεν, συγγενικῶς τοῦτο περιφέροντες,
ἀναλογιστέον. Καὶ οὔτε διαλέκτους ὡς βελτίους μεταληπτέον, ἀλλ' αὐταῖς
ταῖς ὑπαρχούσαις κατ' αὐτοῦ χρηστέον, οὔτε ἄλλο τι κατ' αὐτοῦ κατηγορητέον
ὡς τὴν αὐτὴν οὐσίαν ἔχοντος τῷ ἰδιώματι τούτῳκαὶ γὰρ τοῦτο ποιοῦσί τινες-,
ἀλλὰ μόνον ᾧ συμπλέκομεν τὸ ἴδιον τοῦτο καὶ παραμετροῦμεν, μάλιστα
ἐπιλογιστέον.
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Traduction française :
[10,72] « Il faut avoir attention à ce principe, parce que nous ne devons pas
rechercher la nature du temps de la manière dont nous recherchons les
autres choses qui sont dans quelque sujet, en les rapportant aux notions
antécédentes que nous en avons en nous-mêmes. On en doit parler selon
l'effet même qui nous le fait appeler court ou long, sans chercher
là-dessus d'autres manières de nous exprimer, comme si elles étaient
meilleures. Il faut se servir de celles qui sont en usage, et ne point
dire d'autres choses sur ce sujet, comme si elles étaient signifiées par
le langage ordinaire, ainsi que sont quelques uns. Il n'y a seulement
qu'à prendre garde que dans ces expressions nous joignions ensemble l'idée
propre du temps, et que nous le mesurions.
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