Texte grec :
[10,71] ἀλλ' ὅτε δήποτε ἕκαστα συμβαίνοντα θεωρεῖται,
οὐκ ἀίδιον τῶν συμπτωμάτων παρακολουθούντων. Καὶ οὐκ ἐξελατέον ἐκ τοῦ
ὄντος ταύτην τὴν ἐνάργειαν, ὅτι οὐκ ἔχει τὴν τοῦ ὅλου φύσιν ᾧ συμβαίνει ὃ
δὴ καὶ σῶμα προσαγορεύομεν, οὐδὲ τὴν τῶν ἀίδιον παρακολουθούντων, οὐδ' αὖ
καθ' αὑτὰ νομιστέον-οὐδὲ γὰρ τοῦτο διανοητὸν οὔτ' ἐπὶ τούτων οὔτ' ἐπὶ τῶν
ἀίδιον συμβεβηκότων-, ἀλλ', ὅπερ καὶ φαίνεται, συμπτώματα πάντα <κατὰ> τὰ
σώματα νομιστέον, καὶ οὐκ ἀίδιον παρακολουθοῦντα οὐδ' αὖ φύσεως καθ' ἑαυτὰ
τάγμα ἔχοντα, ἀλλ' ὃν τρόπον αὐτὴ ἡ αἴσθησις τὴν ἰδιότητα ποιεῖ, θεωρεῖται.
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Traduction française :
[10,71]
quelquefois même on envisage les qualités séparément, d'autant que les
accidents ne les suivent pas toujours. On ne saurait même nier que ce qui
est ainsi n'est ni de la nature du tout à qui il survient quelque chose et
que nous nommons corps, ni de la nature des choses qui l'accompagnent
constamment, ni qu'il ne doive point être regardé comme subsistant par
lui-même : car il ne faut penser cela ni des accidents ni des attributs
constants. Au contraire, ainsi qu'il parait, tous les corps sont des
accidents qui n'ont point de suite nécessaire ni d'ordre naturel, et qui
doivent être considérés tels que les sens se les représentent.
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