Texte grec :
[10,69] - οὐ γὰρ δυνατὸν ἐπινοῆσαι τοῦτο - οὔτε ὅλως ὡς οὐκ εἰσίν, οὔθ' ὡς
ἕτερ' ἄττα προσυπάρχοντα τούτῳ ἀσώματα, οὔθ' ὡς μόρια τούτου ἀλλ' ὡς τὸ
ὅλον σῶμα καθόλου μὲν <ἐκ> τούτων πάντων τὴν ἑαυτοῦ φύσιν ἔχον ἀίδιον, οὐχ
οἷον δὲ εἶναι συμπεφορημένον - ὥσπερ ὅταν ἐξ αὐτῶν τῶν ὄγκων μεῖζον
ἄθροισμα συστῇ ἤτοι τῶν πρώτων ἢ τῶν τοῦ ὅλου μεγεθῶν τοῦδέ τινος
ἐλαττόνων, - ἀλλὰ μόνον, ὡς λέγω, ἐκ τούτων ἁπάντων τὴν ἑαυτοῦ φύσιν ἔχον
ἀίδιον. Καὶ ἐπιβολὰς μὲν ἔχοντα ἰδίας πάντα ταῦτά ἐστι καὶ διαλήψεις,
συμπαρακολουθοῦντος δὲ τοῦ ἀθρόου καὶ οὐθαμῇ ἀποσχιζομένου, ἀλλὰ κατὰ τὴν
ἀθρόαν ἔννοιαν τοῦ σώματος κατηγορίαν εἰληφότος.
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Traduction française :
[10,69] puisque cela ne se peut concevoir. On ne doit point les considérer
comme un tout, en quel sens ils n'existent pas, ni comme des choses
incorporelles résidantes dans le corps, ni comme des parties du corps.
Il ne faut les envisager
que comme des choses en vertu desquelles le corps a une essence constante,
et non pas comme si elles y étaient nécessairement comprises. On ne doit pas
les regarder sur le même pied que s'il en résultait un plus grand
assemblage d'atomes, ou qu'elles fussent les principes de la grandeur du
tout ou de la petitesse d'une partie. Elles ne font, comme je dis, que
contribuer à ce que le corps ait par leur moyen une essence constante. Il
faut remarquer qu'il arrive en tout cela des additions et des
interruptions; mais en supposant que l'assemblage suive ensemble et ne
soit point divisé, parce que c'est en conséquence de la réunion de ce qui
compose le corps qu'il reçoit sa dénomination.
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