Texte grec :
[10,67] « Ἀλλὰ μὴν καὶ τόδε γε δεῖ προσκατανοεῖν, ὅ τι τὸ ἀσώματον λέγομεν
κατὰ τὴν πλείστην ὁμιλίαν τοῦ ὀνόματος ἐπὶ τοῦ καθ' ἑαυτὸ νοηθέντος ἄν·
καθ' ἑαυτὸ δὲ οὐκ ἔστι νοῆσαι τὸ ἀσώματον πλὴν τοῦ κενοῦ. Τὸ δὲ κενὸν οὔτε
ποιῆσαι οὔτε παθεῖν δύναται, ἀλλὰ κίνησιν μόνον δι' ἑαυτοῦ τοῖς σώμασι
παρέχεται. Ὥστε οἱ λέγοντες ἀσώματον εἶναι τὴν ψυχὴν ματαιίζουσιν. Οὐθὲν
γὰρ ἂν ἐδύνατο ποιεῖν οὔτε πάσχειν, εἰ ἦν τοιαύτη· νῦν δ' ἐναργῶς ἀμφότερα
ταῦτα διαλαμβάνεται περὶ τὴν ψυχὴν τὰ συμπτώματα.
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Traduction française :
[10,67] « et il faut prendre garde à ce que dit Épicure, qu'elle n'est point
incorporelle : car il prend seulement le mot d'incorporel comme un terme
en usage, et non comme voulant dire qu'il y ait quelque chose d'incorporel
considéré en lui-même, vu que rien n'est par lui-même incorporel, hormis
le vide, lequel aussi ne peut ni agir ni recevoir d'action ; il ne fait
que laisser un libre cours aux corps qui s'y meuvent. De là il suit que
ceux qui disent que l'âme est incorporelle s'écartent du bon sens,
puisque, si cela était, elle ne pourrait ni avoir d'action ni recevoir de
sentiment. Or nous voyons clairement que l'un et l'autre de ces accidents
ont lieu par rapport à l'âme.
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