Texte grec :
[10,62] « Ἀλλὰ μὴν καὶ κατὰ τὰς συγκρίσεις θάττων ἑτέρα ἑτέρας <φο>ρηθήσεται
τῶν ἀτόμων ἰσοταχῶν οὐσῶν, τῷ ἐφ' ἕνα τόπον φέρεσθαι τὰς ἐν τοῖς
ἀθροίσμασιν ἀτόμους καὶ κατὰ τὸν ἐλάχιστον συνεχῆ χρόνον, εἰ <καὶ> μὴ ἐφ'
ἕνα κατὰ τοὺς λόγῳ θεωρητοὺς χρόνους· ἀλλὰ πυκνὸν ἀντικόπτουσιν, ἕως ἂν
ὑπὸ τὴν αἴσθησιν τὸ συνεχὲς τῆς φορᾶς γίνηται. Τὸ γὰρ προσδοξαζόμενον περὶ
τοῦ ἀοράτου, ὡς ἄρα καὶ οἱ διὰ λόγου θεωρητοὶ χρόνοι τὸ συνεχὲς τῆς φορᾶς
ἕξουσιν, οὐκ ἀληθές ἐστιν ἐπὶ τῶν τοιούτων· ἐπεὶ τό γε θεωρούμενον πᾶν ἢ
κατ' ἐπιβολὴν λαμβανόμενον τῇ διανοίᾳ ἀληθές ἐστιν.
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Traduction française :
[10,62] « D'ailleurs un atome n'a pas plus de vélocité que l'autre dans les
compositions, parce qu'ils ont encore une vitesse égale relativement aux
assemblages qu'ils forment et dans le moindre temps continue: que s'ils ne
sont pas portés dans un même lieu et qu'ils soient souvent repoussés, ils
seront transportés par des temps mesurables, jusqu'à ce que la continuité
de leur transport tombe sous les sens : car l'opinion où l'on est touchant
ce qui est invisible, que les espaces de temps qu'on peut mesurer
emportent un transport continu, n'est pas véritable dans le sujet dont il
s'agit, puisque tout ce que l'on considère, ou que l'esprit peut
concevoir, n'est point exactement vrai.
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