Texte grec :
[10,54] « Καὶ μὴν καὶ τὰς ἀτόμους νομιστέον μηδεμίαν ποιότητα τῶν φαινομένων
προσφέρεσθαι πλὴν σχήματος καὶ βάρους καὶ μεγέθους καὶ ὅσα ἐξ ἀνάγκης
σχήματος συμφυῆ ἐστι. Ποιότης γὰρ πᾶσα μεταβάλλει· αἱ δὲ ἄτομοι οὐδὲν
μεταβάλλουσιν, ἐπειδήπερ δεῖ τι ὑπομένειν ἐν ταῖς διαλύσεσι τῶν συγκρίσεων
στερεὸν καὶ ἀδιάλυτον, ὃ τὰς μεταβολὰς οὐκ εἰς τὸ μὴ ὂν ποιήσεται οὐδ' ἐκ
τοῦ μὴ ὄντος, ἀλλὰ κατὰ μεταθέσεις ἐν πολλοῖς, τινῶν δὲ καὶ προσόδους καὶ
ἀφόδους. Ὅθεν ἀναγκαῖον τὰ {μὴ} μετατιθέμενα ἄφθαρτα εἶναι καὶ τὴν τοῦ
μεταβάλλοντος φύσιν οὐκ ἔχοντα, ὄγκους δὲ καὶ σχηματισμοὺς ἰδίους· ταῦτα
γὰρ καὶ ἀναγκαῖον ὑπομένειν.
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Traduction française :
[10,54] « Outre cela, il faut croire que les atomes ne contribuent aux
qualités des choses que nous voyons que la figure, la pesanteur, la
grandeur, et ce qui fait nécessairement partie de la figure, parce que
toute qualité est sujette au changement, au lieu que les atomes sont
immuables. En effet, il faut que dans toutes les dissolutions des
assemblages de matière il reste quelque chose de solide qui ne puisse se
dissoudre et qui produise les changements, non pas en anéantissant quelque
chose ou en faisant quelque chose de rien, mais par des transpositions
dans la plupart, et par des additions et des retranchements dans quelques
autres. Il est donc nécessaire que les parties des corps qui ne sont point
sujettes à transposition soient incorruptibles, aussi bien que celles dont
la nature n'est point sujette à changement, mais qui ont une masse et une
figure qui leur sont propres.
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