Texte grec :
[10,51] « Ἥ τε γὰρ ὁμοιότης τῶν φαντασμῶν οἱονεὶ ἐν εἰκόνι λαμβανομένων ἢ
καθ' ὕπνους γινομένων ἢ κατ' ἄλλας τινὰς ἐπιβολὰς τῆς διανοίας ἢ τῶν
λοιπῶν κριτηρίων οὐκ ἄν ποτε ὑπῆρχε τοῖς οὖσί τε καὶ ἀληθέσι
προσαγορευομένοις εἰ μὴ ἦν τινα καὶ τοιαῦτα προσβαλλόμενα· τὸ δὲ
διημαρτημένον οὐκ ἂν ὑπῆρχεν εἰ μὴ ἐλαμβάνομεν καὶ ἄλλην τινὰ κίνησιν ἐν
ἡμῖν αὐτοῖς συνημμένην μὲν <τῇ φανταστικῇ ἐπιβολῇ,> διάληψιν δὲ ἔχουσαν·
κατὰ δὲ ταύτην {τὴν συνημμένην τῇ φανταστικῇ ἐπιβολῇ, διάληψιν δὲ
ἔχουσαν}, ἐὰν μὲν μὴ ἐπιμαρτυρηθῇ ἢ ἀντιμαρτυρηθῇ, τὸ ψεῦδος γίνεται· ἐὰν
δὲ ἐπιμαρτυρηθῇ ἢ μὴ ἀντιμαρτυρηθῇ, τὸ ἀληθές.
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Traduction française :
[10,51] « car la ressemblance des choses que nous voyons dans leurs images,
ou en songe, ou par les pensées qui tombent dans l'esprit, ou par le moyen
de quelque autre caractère de vérité, ne serait pas conforme aux choses
qu'on appelle existantes et véritables, s'il n'y en avait pas d'autres
auxquelles nous rapportons celles-là et sur lesquelles nous jetons les
yeux. Pareillement, il n'y aurait point d'erreur dans ce que nous
concevons, si nous ne recevions en nous-mêmes un autre mouvement qui est
bien conjoint avec ce que nous concevons, mais qui est suspendu. C'est de
ce mélange d'une idée étrangère avec ce que nous concevons, et d'une idée
suspendue, que provient l'erreur dans ce que nous concevons, et qui fait
qu'il doit ou être confirmé ou n'être pas contredit. Au contraire, nos
conceptions sont vraies lorsqu'elles sont confirmées ou qu'elles ne sont
pas contredites.
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