Texte grec :
[10,49] « Δεῖ δὲ καὶ νομίζειν ἐπεισιόντος τινὸς ἀπὸ τῶν ἔξωθεν τὰς μορφὰς
ὁρᾶν ἡμᾶς καὶ διανοεῖσθαι· οὐ γὰρ ἂν ἐναποσφραγίσαιτο τὰ ἔξω τὴν ἑαυτῶν
φύσιν τοῦ τε χρώματος καὶ τῆς μορφῆς διὰ τοῦ ἀέρος τοῦ μεταξὺ ἡμῶν τε
κἀκείνων, οὐδὲ διὰ τῶν ἀκτίνων ἢ ὡνδήποτε ῥευμάτων ἀφ' ἡμῶν πρὸς ἐκεῖνα
παραγινομένων, οὕτως ὡς τύπων τινῶν ἐπεισιόντων ἡμῖν ἀπὸ τῶν πραγμάτων
ὁμοχρόων τε καὶ ὁμοιομόρφων κατὰ τὸ ἐναρμόττον μέγεθος εἰς τὴν ὄψιν ἢ τὴν
διάνοιαν, ὠκέως ταῖς φοραῖς χρωμένων,
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Traduction française :
[10,49] « Il faut supposer aussi que c'est par le moyen de quelque chose
d'extérieur que nous voyons les formes et que nous en avons une idée
distincte; car un objet qui est hors de nous ne peut nous imprimer l'idée
de sa nature, de sa couleur et de sa figure autrement que par l'air qui
est entre lui et nous, et par les rayons ou espèces d'écoulements qui
parviennent de nous jusqu'à l'objet. Nous voyons donc par le moyen des
formes qui se détachent des objets mêmes, de leur couleur, de leur
ressemblance, et qui pénètrent, à proportion de leur grandeur et avec un
mouvement extrêmement prompt, dans la vue ou dans la pensée.
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