Texte grec :
[10,48] « Πρός τε τούτοις, ὅτι ἡ γένεσις τῶν εἰδώλων ἅμα νοήματι συμβαίνει.
Καὶ γὰρ ῥεῦσις ἀπὸ τῶν σωμάτων τοῦ ἐπιπολῆς συνεχής, οὐκ ἐπίδηλος τῇ
μειώσει διὰ τὴν ἀνταναπλήρωσιν, σῴζουσα τὴν ἐπὶ τοῦ στερεμνίου θέσιν καὶ
τάξιν τῶν ἀτόμων ἐπὶ πολὺν χρόνον, εἰ καὶ ἐνίοτε συγχεομένη ὑπάρχει, καὶ
συστάσεις ἐν τῷ περιέχοντι ὀξεῖαι διὰ τὸ μὴ δεῖν κατὰ βάθος τὸ συμπλήρωμα
γίνεσθαι, καὶ ἄλλοι δὲ τρόποι τινὲς γεννητικοὶ τῶν τοιούτων φύσεών εἰσιν.
Οὐθὲν γὰρ τούτων ἀντιμαρτυρεῖ<ται> ταῖς αἰσθήσεσιν, ἂν βλέπῃ τίς τινα
τρόπον τὰς ἐναργείας ἵνα καὶ τὰς συμπαθείας ἀπὸ τῶν ἔξωθεν πρὸς ἡμᾶς
ἀνοίσει.
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Traduction française :
[10,48] « Il faut encore remarquer que ces images se forment en même temps
que naît la pensée, parce qu'il se fait continuellement des écoulements de
la superficie des corps, lesquels ne sont pas sensibles aux sens, trop
grossiers pour s'en apercevoir. Ces écoulements conservent longtemps la
position et l'ordre des atomes dont ils sont formés, quoiqu'il y arrive
quelquefois de la confusion. D'ailleurs ces assemblages se font
promptement dans l'air, parce qu'il n'est pas nécessaire qu'ils aient de
profondeur. Outre ces manières, il y en a encore d'autres dont se forment
ces sortes de natures. Rien de tout cela ne contredit les sens, si on
considère la manière dont les images produisent leurs effets, et comment
elles nous donnent un sentiment des objets extérieurs.
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