Texte grec :
[10,5] ἀλλὰ καὶ Ἰδομενέα καὶ
Ἡρόδοτον καὶ Τιμοκράτην τοὺς ἔκπυστα αὐτοῦ τὰ κρύφια ποιήσαντας
ἐγκωμιάζειν καὶ κολακεύειν αὐτὸ τοῦτο. Ἔν τε ταῖς ἐπιστολαῖς πρὸς μὲν
Λεόντιον
« Παιὰν ἄναξ, φίλον Λεοντάριον, οἵου κροτοθορύβου ἡμᾶς ἐνέπλησας
ἀναγνόντας σου τὸ ἐπιστόλιον· »
πρὸς δὲ Θεμίσταν τὴν Λεοντέως γυναῖκα
« Οἷός τε, φησίν, εἰμί, ἐὰν μὴ ὑμεῖς πρός με ἀφίκησθε, αὐτὸς τρικύλιστος,
ὅπου ἂν ὑμεῖς καὶ Θεμίστα παρακαλῆτε, ὠθεῖσθαι. »
Πρὸς δὲ Πυθοκλέα ὡραῖον ὄντα
« Καθεδοῦμαι, φησί προσδοκῶν τὴν ἱμερτὴν καὶ ἰσόθεόν σου εἴσοδον. »
Καὶ πάλιν πρὸς Θεμίσταν γράφων νομίζει αὐτῇ παραινεῖν, καθά φησι Θεόδωρος
ἐν τῷ τετάρτῳ τῶν Πρὸς Ἐπίκουρον.
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Traduction française :
[10,5] qu'il avait de même fait
les éloges d'Idoménée, d'Hérodote et de Timocrate, parce qu'ils avaient
mis en lumière quelques uns de ses ouvrages qui étaient encore inconnus,
et qu'il avait eu pour eux une amitié pleine d'une flatterie excessive ;
qu'il se servait ordinairement dans ses Épîtres de certains termes, comme
à Léontie :
« Ô roi Apollon, ma petite Léontie, mon cœur, avec quel excès de plaisir
ne nous sommes-nous pas récréés à la lecture de votre billet ! »
Lorsqu'il écrit à Thémista, femme de Léonte :
« Je vous aime, lui dit-il, à tel point que si vous ne me venez trouver,
je suis capable, avant qu'il soit trois jours, d'aller avec une ardeur
incroyable où vos ordres, Thémista, m'appelleront. »
Et à Pythoclès, jeune homme admirablement beau :
« Je sèche, lui mande-t-il, d'impatience, dans l'attente de jouir de votre
aimable présence, et je la souhaite comme celle de quelque divinité. »
Il ajoute encore à Thémista, si l'on en croit ces écrivains, qu'il ne
s'imagine pas faire rien d'indigne lorsqu'il se sert de tout ce qu'il y a
de plus insinuant pour la persuader. C'est ce que remarque Théodote dans
son quatrième livre contre Épicure,
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