Texte grec :
[10,34] τὴν δὲ δόξαν
καὶ ὑπόληψιν λέγουσιν, ἀληθῆ τέ φασι καὶ ψευδῆ· ἂν μὲν γὰρ ἐπιμαρτυρῆται ἢ
μὴ ἀντιμαρτυρῆται, ἀληθῆ εἶναι· ἐὰν δὲ μὴ ἐπιμαρτυρῆται ἢ ἀντιμαρτυρῆται,
ψευδῆ τυγχάνειν. Ὅθεν <τὸ> προσμένον εἰσήχθη· οἷον τὸ προσμεῖναι καὶ ἐγγὺς
γενέσθαι τῷ πύργῳ καὶ μαθεῖν ὁποῖος ἐγγὺς φαίνεται.
Πάθη δὲ λέγουσιν εἶναι δύο, ἡδονὴν καὶ ἀλγηδόνα, ἱστάμενα περὶ πᾶν ζῷον,
καὶ τὴν μὲν οἰκεῖον, τὴν δὲ ἀλλότριον· δι' ὧν κρίνεσθαι τὰς αἱρέσεις καὶ
φυγάς. Τῶν τε ζητήσεων εἶναι τὰς μὲν περὶ τῶν πραγμάτων, τὰς δὲ περὶ ψιλὴν
τὴν φωνήν. Καὶ ταῦτα δὴ περὶ τῆς διαιρέσεως καὶ τοῦ κριτηρίου στοιχειωδῶς.
Ἀνιτέον δὲ ἐπὶ τὴν ἐπιστολήν.
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Traduction française :
[10,34] Les épicuriens donnent aussi à ces opinions le nom de croyance,
qu'ils distinguent en vraie et en fausse. La vraie est celle
que quelque témoignage, ou appuie, ou ne combat ; la fausse n'a aucun
témoignage en sa faveur, ou n'en a d'autre que contre elle. C'est ce qui
leur a fait introduire sur ce sujet l'expression d'attendre, comme, par
exemple, d'attendre qu'on soit proche d'une tour, pour juger de près de ce
qu'elle est.
Ils reconnaissent deux passions auxquelles tous les animaux sont sujets,
le plaisir et la douleur.
Ils disent que l'une de ces passions nous est naturelle, l'autre
étrangère, et qu'elles nous servent à nous déterminer dans ce que nous
avons à choisir et à éviter par rapport aux biens et aux maux. Ils
distinguent aussi les questions en celles qui regardent les choses mêmes,
et en d'autres qui concernent leurs noms. Voilà ce qu'il fallait dire sur
la manière dont ces philosophes partagent la philosophie, et sur ce qu'ils
envisagent comme caractère de vérité.
Revenons à présent à la lettre dont nous avons fait mention.
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