Texte grec :
[10,140] IV. Οὐ χρονίζει τὸ ἀλγοῦν συνεχῶς ἐν τῇ σαρκί, ἀλλὰ τὸ μὲν ἄκρον τὸν
ἐλάχιστον χρόνον πάρεστι, τὸ δὲ μόνον ὑπερτεῖνον τὸ ἡδόμενον κατὰ σάρκα οὐ
πολλὰς ἡμέρας συμμένει. Αἱ δὲ πολυχρόνιοι τῶν ἀρρωστιῶν πλεονάζον ἔχουσι
τὸ ἡδόμενον ἐν τῇ σαρκὶ ἤπερ τὸ ἀλγοῦν.
V. Οὐκ ἔστιν ἡδέως ζῆν ἄνευ τοῦ φρονίμως καὶ καλῶς καὶ δικαίως, <οὐδὲ
φρονίμως καὶ καλῶς καὶ δικαίως> ἄνευ τοῦ ἡδέως. Ὅτῳ δὲ τοῦτο μὴ ὑπάρχει ἐξ
οὗ ζῆν φρονίμως, καὶ καλῶς καὶ δικαίως ὑπάρχει, οὐκ ἔστι τοῦτον ἡδέως ζῆν.
VI. Ἕνεκα τοῦ θαρρεῖν ἐξ ἀνθρώπων, ἦν κατὰ φύσιν {ἀρχῆς καὶ βασιλείας}
ἀγαθόν, ἐξ ὧν ἄν ποτε τοῦτο οἷός τ' ᾖ παρασκευάζεσθαι.
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Traduction française :
[10,140] IV. Si le corps est attaqué d'une douleur violente, le mal cesse bientôt ; si
au contraire elle devient languissante par le temps de sa durée, il en
reçoit sans doute quelque plaisir ; aussi la plupart des maladies qui sont
longues ont des intervalles qui nous flattent plus que les maux que nous
endurons ne nous inquiètent.
V. Il est impossible de vivre agréablement sans la prudence, sans l'honnêteté
et sans la justice. La vie de celui qui pratique l'excellence de ces
vertus se passe toujours dans le plaisir, de sorte que l'homme qui est
assez malheureux pour n'être ni prudent, ni honnête, ni juste, est privé
de tout ce qui pouvait faire la félicité de ses jours.
VI. En tant que le commandement et la royauté mettent à l'abri des mauvais
desseins des hommes, c'est un bien selon la nature, de quelque manière
qu'on y parvienne.
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