Texte grec :
[10,131] καὶ μᾶζα καὶ ὕδωρ τὴν ἀκροτάτην ἀποδίδωσιν ἡδονὴν ἐπειδὰν ἐνδέων τις
αὐτὰ προσενέγκηται. Τὸ συνεθίζειν οὖν ἐν ταῖς ἁπλαῖς καὶ οὐ πολυτελέσι
διαίταις καὶ ὑγιείας ἐστὶ συμπληρωτικὸν καὶ πρὸς τὰς ἀναγκαίας τοῦ βίου
χρήσεις ἄοκνον ποιεῖ τὸν ἄνθρωπον καὶ τοῖς πολυτελέσιν ἐκ διαλειμμάτων
προσερχομένους κρεῖττον ἡμᾶς διατίθησι καὶ πρὸς τὴν τύχην ἀφόβους
παρασκευάζει.
« Ὅταν οὖν λέγωμεν ἡδονὴν τέλος ὑπάρχειν, οὐ τὰς τῶν ἀσώτων ἡδονὰς καὶ τὰς
ἐν ἀπολαύσει κειμένας λέγομεν, ὥς τινες ἀγνοοῦντες καὶ οὐχ ὁμολογοῦντες ἢ
κακῶς ἐκδεχόμενοι νομίζουσιν, ἀλλὰ τὸ μήτε ἀλγεῖν κατὰ σῶμα μήτε
ταράττεσθαι κατὰ ψυχήν.
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Traduction française :
[10,131] Cela est cause que s'il se trouve par intervalles à un meilleur repas, il y
mange avec plus de plaisir ; mais le principal, c'est que par ce secours
nous ne craignons point les vicissitudes de la fortune, parce qu'étant
accoutumés à nous passer de peu, quelque abondance qu'elle nous ôte, elle
ne fait que nous remettre dans un état qu'elle ne nous peut ravir, par la
louable habitude que nous avons prise.
« Ainsi lorsque nous assurons que la volupté est la fin d'une vie
bienheureuse, il ne faut pas s'imaginer que nous entendions parler de ces
sortes de plaisirs qui se trouvent dans la jouissance de l'amour, ou dans
le luxe et l'excès des bonnes tables, comme quelques ignorants l'ont voulu
insinuer, aussi bien que les ennemis de notre secte, qui nous ont imposé sur
cette matière, par l'interprétation maligne qu'ils ont donnée à notre opinion.
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