Texte grec :
[8,49] Τούτῳ φασὶν ἀντιπαρατάσσεσθαι Κύλωνα καθάπερ Ἀντίλοχον Σωκράτει.
Ἐπὶ δὲ τοῦ ἀθλητοῦ Πυθαγόρου καὶ τοῦτ' ἐλέγετο τὸ ἐπίγραμμα·
Οὗτος πυκτεύσων ἐς Ὀλύμπια παισὶν ἄνηβος
ἤλυθε Πυθαγόρης ὁ Κράτεω Σάμιος.
Ὁ δὲ φιλόσοφος καὶ ὧδε ἐπέστειλε·
Πυθαγόρης Ἀναξιμένει
« Καὶ σύ, ὦ λῷστε, εἰ μηδὲν ἀμείνων ἦς Πυθαγόρεω γενεήν τε καὶ κλέος, μεταναστὰς
ἂν οἴχεο ἐκ Μιλήτου· νῦν δὲ κατερύκει σε ἡ πατρόθεν εὔκλεια, καὶ ἐμέ τε ἂν κατείρυκεν
Ἀναξιμένει ἐοικότα. Εἰ δὲ ὑμεῖς οἱ ὀνήιστοι τὰς πόλιας ἐκλείψετε, ἀπὸ μὲν αὐτέων ὁ κόσμος
αἱρεθήσεται, ἐπικινδυνότερα δ' αὐτῇσι τὰ ἐκ Μήδων.
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Traduction française :
[8,49] On prétend de plus qu'il eut un adversaire dans la personne de Cydon, comme
Socrate eut le sien dans celle d'Antidocus. Enfin on a vu courir l'épigramme suivante à
l'occasion de cet athlète :
Ce Pythagore de Samos, ce fils de Cratéus, tout à la fois enfant et athlète, vint du
berceau à Olympie se distinguer dans les combats du ceste.
Revenons à Pythagore le philosophe, dont voici une lettre :
PYTHAGORE A ANAXIMÈNE.
« Vous, qui êtes le plus estimable des hommes, si vous ne surpassiez Pythagore en
noblesse et en gloire, vous eussiez certainement quitté Milet pour nous joindre. Vous en
êtes détourné par l'éclat que vous tenez de vos ancêtres, et j'avoue que j'aurais le même
éloignement si j'étais Anaximène. Je conçois d'ailleurs que si vous quittiez vos villes, vous
les priveriez de leur plus beau lustre, et les exposeriez à l'invasion des Mèdes.
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