Texte grec :
[8,41] Καὶ ἄλλο τι περὶ Πυθαγόρου φησὶν ὁ Ἕρμιππος. Λέγει γὰρ ὡς γενόμενος ἐν
Ἰταλίᾳ κατὰ γῆς οἰκίσκον ποιήσαι καὶ τῇ μητρὶ
ἐντείλαιτο τὰ γινόμενα εἰς δέλτον γράφειν σημειουμένην καὶ τὸν χρόνον, ἔπειτα καθιέναι
αὐτῷ ἔστ' ἂν ἀνέλθῃ. Τοῦτο ποιῆσαι τὴν μητέρα. Τὸν δὲ Πυθαγόραν μετὰ χρόνον ἀνελθεῖν
ἰσχνὸν καὶ κατεσκελετευμένον· εἰσελθόντα τ' εἰς τὴν ἐκκλησίαν φάσκειν ὡς ἀφῖκται ἐξ ᾅδου·
καὶ δὴ καὶ ἀνεγίνωσκεν αὐτοῖς τὰ συμβεβηκότα. Οἱ δὲ σαινόμενοι τοῖς λεγομένοις ἐδάκρυόν
τε καὶ ᾤμωζον καὶ ἐπίστευον εἶναι τὸν Πυθαγόραν θεῖόν τινα, ὥστε καὶ τὰς γυναῖκας
αὐτῷ παραδοῦναι, ὡς καὶ μαθησομένας τι τῶν αὐτοῦ· ἃς καὶ Πυθαγορικὰς κληθῆναι. Καὶ
ταῦτα μὲν ὁ Ἕρμιππος.
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Traduction française :
[8,41] Une autre particularité dont Hermippe fait mention est que le philosophe, étant
venu en Italie, se fit une petite demeure sous terre ; qu'il recommanda à sa mère d'écrire
sur des tablettes tout ce qui se passerait; qu'elle eût soin d'en marquer les époques, et de
les lui envoyer lorsqu'il reparaîtrait ; que sa mère exécuta la commission ; qu'au bout de
quelque temps Pythagore reparut avec un air défait et décharné; que, s'étant présenté au
peuple, il dit qu'il venait des enfers ; que, pour preuve de vérité, il lut publiquement tout ce
qui était arrivé pendant son absence ; que les assistants, émus de ses discours,
s'abandonnèrent aux cris et aux larmes ; que, regardant Pythagore comme un homme
divin, ils lui amenèrent leurs femmes pour être instruites de ses préceptes, et que ces
femmes furent celles qu'on appela pythagoriciennes. Tel est le récit d'Hermippe.
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