Texte grec :
[7,7] « Βασιλεὺς Ἀντίγονος Ζήνωνι φιλοσόφῳ χαίρειν.
« Ἐγὼ τύχῃ μὲν καὶ δόξῃ νομίζω προτερεῖν τοῦ σοῦ βίου, λόγου δὲ καὶ παιδείας
καθυστερεῖν καὶ τῆς τελείας εὐδαιμονίας ἣν σὺ κέκτησαι. Διόπερ ἔκρινα προσφωνῆσαί σοι
παραγενέσθαι πρὸς ἐμέ, πεπεισμένος σε μὴ ἀντερεῖν πρὸς τὸ ἀξιούμενον. Σὺ οὖν
πειράθητι ἐκ παντὸς τρόπου συμμῖξαι μοι, διειληφὼς τοῦτο διότι οὐχ ἑνὸς ἐμοῦ παιδευτὴς
ἔσει, πάντων δὲ Μακεδόνων συλλήβδην. Ὁ γὰρ τὸν τῆς Μακεδονίας ἄρχοντα καὶ
παιδεύων καὶ ἄγων ἐπὶ τὰ κατ' ἀρετὴν φανερός ἐστι καὶ τοὺς ὑποτεταγμένους
παρασκευάζων πρὸς εὐανδρίαν. Οἷος γὰρ ἂν ὁ ἡγούμενος ᾖ, τοιούτους εἰκὸς ὡς ἐπὶ τὸ
πολὺ γίγνεσθαι καὶ τοὺς ὑποτεταγμένους. »
Καὶ ὁ Ζήνων ἀντιγράφει ὧδε·
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Traduction française :
[7,7] LE ROI ANTIGONE AU PHILOSOPHE ZÉNON, SALUT.
Du côté de la fortune et de la gloire, je crois que la vie que je mène vaut mieux que la
vôtre ; mais je ne doute pas que je ne vous suis inférieur, si je considère l'usage que vous
faites de la raison, les lumières qui vous sont acquises, et le vrai bonheur dont vous
jouissez. Ces raisons m'engagent à vous prier de vous rendre auprès de moi, et je me
flatte que vous ne ferez point de difficulté de consentir à ma demande. Levez donc tous
les obstacles qui pourraient vous empêcher de lier commerce avec moi. Considérez
surtout que non seulement vous deviendrez mon maître, mais que vous serez en même
temps celui de tous les Macédoniens mes sujets. En instruisant leur roi, en le portant a la
vertu, vous leur donnerez en ma personne un modèle à suivre pour se conduire selon
l'équité et la raison, puisque tel est celui qui commande, tels sont ordinairement ceux qui
obéissent. Zénon lui répondit en ces termes :
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