Texte grec :
[7,75] Πιθανὸν δέ ἐστιν ἀξίωμα τὸ ἄγον εἰς συγκατάθεσιν, οἷον « Εἴ τίς τι ἔτεκεν, ἐκείνη
ἐκείνου μήτηρ ἐστί. » Ψεῦδος δὲ τοῦτο· οὐ γὰρ ἡ ὄρνις ᾠοῦ ἐστι μήτηρ.
Ἔτι τε τὰ μέν ἐστι δυνατά, τὰ δ' ἀδύνατα· καὶ τὰ μὲν ἀναγκαῖα, τὰ δ' οὐκ ἀναγκαῖα.
Δυνατὸν μὲν τὸ ἐπιδεκτικὸν τοῦ ἀληθὲς εἶναι, τῶν ἐκτὸς μὴ ἐναντιουμένων εἰς τὸ ἀληθὲς
εἶναι, οἷον « Ζῇ Διοκλῆς »· ἀδύνατον δὲ ὃ μή ἐστιν ἐπιδεκτικὸν τοῦ ἀληθὲς εἶναι, οἷον « Ἡ
γῆ ἵπταται. » Ἀναγκαῖον δέ ἐστιν ὅπερ ἀληθὲς ὂν οὐκ ἔστιν ἐπιδεκτικὸν τοῦ ψεῦδος εἶναι, ἢ
ἐπιδεκτικὸν μέν ἐστι, τὰ δ' ἐκτὸς αὐτῷ ἐναντιοῦται πρὸς τὸ ψεῦδος εἶναι, οἷον « Ἡ ἀρετὴ
ὠφελεῖ. » Οὐκ ἀναγκαῖον δέ ἐστιν ὃ καὶ ἀληθές ἐστιν καὶ ψεῦδος οἷόν τε εἶναι, τῶν ἐκτὸς
μηδὲν ἐναντιουμένων, οἷον τὸ « Περιπατεῖ Δίων. »
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Traduction française :
[7,75] Une proposition probable tend à emporter un acquiescement, comme, Si une
chose en a mis une autre au monde, elle en est la mère; cela n'est cependant pas vrai,
puisqu'une poule n'est pas la mère de l'uf.
Les propositions se distinguent aussi en possibles et impossibles, aussi bien qu'en
nécessaires et non nécessaires. Les possibles sont celles qu'on peut recevoir comme
vraies, parce quil n'y a rien hors d'elles qui empêche qu'elles ne soient vraies, comme,
Dioclès est vivant. Les impossibles sont celles qui ne peuvent être reçues pour vraies,
comme La terre vole. Les propositions nécessaires sont celles qui sont tellement vraies
qu'on ne peut les recevoir pour fausses, ou qu'on peut bien en elles-mêmes recevoir pour
fausses, mais qui, par les choses qui sont hors d'elles, ne peuvent être fausses, comme,
La vertu est utile. Les non nécessaires sont celles qui sont vraies, mais peuvent aussi
être fausses, les choses qui sont hors d'elles ne s'y opposant point, comme, Dion se
promène.
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