Texte grec :
[7,73] Διασαφοῦν δὲ τὸ ἧττον ἀξίωμά ἐστι τὸ ἐναντίον τῷ προκειμένῳ, οἷον « Ἡττον νύξ
ἐστιν ἢ ἡμέρα ἐστίν. » Ἔτι τῶν ἀξιωμάτων κατά τ' ἀλήθειαν καὶ ψεῦδος ἀντικείμενα
ἀλλήλοις ἐστίν, ὧν τὸ ἕτερον τοῦ ἑτέρου ἐστὶν ἀποφατικόν, οἷον τὸ « Ἡμέρα ἐστί » καὶ τὸ «
Οὐχ ἡμέρα ἐστί. » Συνημμένον οὖν ἀληθές ἐστιν οὗ τὸ ἀντικείμενον τοῦ λήγοντος μάχεται
τῷ ἡγουμένῳ, οἷον « Εἰ ἡμέρα ἐστί, φῶς ἐστι. » Τοῦτ' ἀληθές ἐστι· τὸ γὰρ « Οὐχὶ φῶς, »
ἀντικείμενον τῷ λήγοντι, μάχεται τῷ « Ἡμέρα ἐστί. » Συνημμένον δὲ ψεῦδός ἐστιν οὗ τὸ
ἀντικείμενον τοῦ λήγοντος οὐ μάχεται τῷ ἡγουμένῳ, οἷον « Εἰ ἡμέρα ἐστί, Δίων περιπατεῖ
»· τὸ γὰρ « Οὐχὶ Δίων περιπατεῖ » οὐ μάχεται τῷ « Ἡμέρα ἐστί. »
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Traduction française :
[7,73] Les propositions qui expriment une chose par la moindre partie sont le contraire
des précédentes, comme: Il fait moins nuit que jour. Il faut encore remarquer que, des
propositions opposées l'une à l'autre quant à la vérité et à la fausseté, l'une renferme la
négation de l'autre, comme, Il fait jour, et il ne fait point jour. Ainsi une proposition
conjointe est vraie, lorsque l'opposé du dernier terme est en contradiction avec le premier,
comme, S'il fait jour, il fait clair. Cette proposition est vraie, parce que l'opposé du dernier
terme, qui serait, Il ne fait point clair, est en contradiction avec le premier, Il fait jour.
Pareillement une proposition conjointe est fausse, lorsque l'opposé du dernier terme n'est
point contraire au premier, comme, S'il fait jour, Dion se promène; car la proposition, Dion
ne se promène point, n'est pas contraire à celle qu'il fait jour.
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