Texte grec :
[7,54] Κριτήριον δὲ τῆς ἀληθείας φασὶ τυγχάνειν τὴν καταληπτικὴν φαντασίαν, τουτέστι
τὴν ἀπὸ ὑπάρχοντος, καθά φησι Χρύσιππος ἐν τῇ δευτέρᾳ τῶν Φυσικῶν καὶ Ἀντίπατρος
καὶ Ἀπολλόδωρος. Ὁ μὲν γὰρ Βόηθος κριτήρια πλείονα ἀπολείπει, νοῦν καὶ αἴσθησιν καὶ
ὄρεξιν καὶ ἐπιστήμην· ὁ δὲ Χρύσιππος διαφερόμενος πρὸς αὐτὸν ἐν τῷ πρώτῳ Περὶ λόγου
κριτήριά φησιν εἶναι αἴσθησιν καὶ πρόληψιν· ἔστι δ' ἡ πρόληψις ἔννοια φυσικὴ τῶν
καθόλου. Ἄλλοι δέ τινες τῶν ἀρχαιοτέρων Στωικῶν τὸν ὀρθὸν λόγον κριτήριον
ἀπολείπουσιν, ὡς ὁ Ποσειδώνιος ἐν τῷ Περὶ κριτηρίου φησί.
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Traduction française :
[7,54] Ces philosophes établissent pour source de la vérité, ou pour moyen de la
connaître, l'imagination comprenant ou saisissant son objet ; c'est-à-dire, recevant les
impressions d'un objet existant, comme le remarquent Chrysippe, livre douzième de sa
Physique, Antipater et Apollodore. Boëthus admet de plus, comme sources de la vérité,
l'entendement, les sens, les affections et la science ; mais Chrysippe, dans son premier
livre du Discours, s'éloigne de son sentiment, et ne reconnaît d'autres sources de la vérité
que les sens et les notions communes. Ces dernières sont une idée naturelle des choses
universelles. Quelques autres des plus anciens stoïciens dérivent de la droite raison la
source de la vérité, témoin Posidonius dans son traité sur cette matière.
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