Texte grec :
[7,27] Ἦν δὲ καρτερικώτατος καὶ λιτότατος, ἀπύρῳ τροφῇ χρώμενος καὶ τρίβωνι λεπτῷ,
ὥστε λέγεσθαι ἐπ' αὐτοῦ·
Τὸν δ' οὔτ' ἂρ χειμὼν κρυόεις, οὐκ ὄμβρος ἀπείρων,
οὐ φλὸξ ἠελίοιο δαμάζεται, οὐ νόσος αἰνή,
οὐκ ἔροτις δήμου ἐναρεῖ μένος, ἀλλ' ὅ γ' ἀτειρὴς
ἀμφὶ διδασκαλίῃ τέταται νύκτας τε καὶ ἦμαρ.
Οἵ γε μὴν κωμικοὶ ἐλάνθανον ἐπαινοῦντες αὐτὸν διὰ τῶν σκωμ-
μάτων. Ἵνα καὶ Φιλήμων φησὶν οὕτως ἐν δράματι Φιλοσόφοις·
Εἷς ἄρτος, ὄψον ἰσχάς, ἐπιπιεῖν ὕδωρ.
Φιλοσοφίαν καινὴν γὰρ οὗτος φιλοσοφεῖ,
πεινῆν διδάσκει καὶ μαθητὰς λαμβάνει·
οἱ δὲ Ποσειδίππου.
Ἤδη δὲ καὶ εἰς παροιμίαν σχεδὸν ἐχώρησεν. Ἐλέγετο γοῦν ἐπ' αὐτοῦ·
Τοῦ φιλοσόφου Ζήνωνος ἐγκρατέστερος.
Ἀλλὰ καὶ Ποσείδιππος Μεταφερομένοις·
Ὥστ' ἐν ἡμέραις δέκα
εἶναι δοκεῖν Ζήνωνος ἐγκρατέστερον.
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Traduction française :
[7,27] Zénon, dans sa manière de vivre, pratiquait la patience et la simplicité. Il se
nourrissait de choses qui n'avaient pas besoin d'être cuites, et s'habillait légèrement. De
là vient ce qu'on disait de lui, que « ni les rigueurs de l'hiver, ni les pluies, ni l'ardeur du
soleil, ni les maladies accablantes, ni tout ce qu'on estime communément, ne purent
jamais vaincre sa constance, qui égala toujours l'assiduité avec laquelle il s'attacha jour et
nuit à l'étude. »
Les poètes comiques même n'ont pas pris garde que leurs traits envenimés
tournaient à sa louange, comme quand Philémon lui reproche, dans une comédie aux
philosophes :
Ses mets sont des figues qu'il mange avec du pain ; sa boisson est l'eau claire. Ce
genre de vie s'accorde avec une nouvelle philosophie qu'il enseigne, et qui consiste à
endurer la faim ; encore ne laisse-t-il pas de s'attirer des disciples.
D'autres attribuent ces vers à Posidippe. Au reste, il est même presque passé en
proverbe de dire : Plus tempérant que le philosophe Zénon. Posidippe, dans sa pièce
intitulée Ceux qui ont changé de lieu, dit : « Dix fois plus sobre que Zénon. »
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