Texte grec :
[7,26] κρείττονα γὰρ εἶναι τὸν ἀκοῦσαι καλῶς δυνάμενον τὸ λεγόμενον καὶ χρῆσθαι
αὐτῷ τοῦ δι' αὑτοῦ τὸ πᾶν συννοήσαντος· τῷ μὲν γὰρ εἶναι μόνον τὸ συνεῖναι, τῷ δ' εὖ
πεισθέντι προσεῖναι καὶ τὴν
πρᾶξιν.
Ἐρωτηθεὶς δέ, φησί, διὰ τί αὐστηρὸς ὢν ἐν τῷ πότῳ διαχεῖται ἔφη, « Καὶ οἱ θέρμοι
πικροὶ ὄντες βρεχόμενοι γλυκαίνονται. » Φησὶ δὲ καὶ Ἑκάτων ἐν τῷ δευτέρῳ τῶν Χρειῶν
ἀνίεσθαι αὐτὸν ἐν ταῖς τοιαύταις κοινωνίαις. Ἔλεγέ τε κρεῖττον εἶναι τοῖς ποσὶν ὀλισθεῖν ἢ τῇ
γλώττῃ. Τὸ εὖ γίνεσθαι μὲν παρὰ μικρόν, οὐ μὴν μικρὸν εἶναι. Οἱ δὲ Σωκράτους.
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Traduction française :
[7,26] Il croyait en effet que tel qui prêtait attention à ce que l'on disait, et savait en
profiter, était plus louable que tel autre qui devait toutes ses idées à ses propres
méditations, parce que celui-ci ne faisait paraître que de l'intelligence, au lieu que celui-là,
en se laissant persuader, joignait la pratique à l'intelligence.
On lui demandait pourquoi lui, qui était si sérieux, s'égayait dans un repas : « Les
lupins, dit-il, quoique amers, perdent leur amertume dans l'eau. » Hécaton, dans le
deuxième livre de ses Chries, confirme qu'il se relâchait de son humeur dans ses sortes
d'occasions, qu'il disait qu'il valait mieux choir par les pieds que par la langue, et que
quoiqu'une chose ne fût qu'à peu près bien faite, elle n'en était pas pour cela une de peu
d'importance. D'autres donnent cette pensée à Socrate.
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