Texte grec :
[7,25] Συνδιέτριψε δὲ καὶ Διοδώρῳ, καθά φησιν Ἱππόβοτος· παρ' ᾧ καὶ τὰ διαλεκτικὰ
ἐξεπόνησεν. Ἤδη δὲ προκόπτων εἰσῄει καὶ πρὸς Πολέμωνα ὑπ' ἀτυφίας, ὥστε φασὶ λέγειν
ἐκεῖνον, « Οὐ λανθάνεις, ὦ Ζήνων, ταῖς κηπαίαις παρεισρέων θύραις καὶ τὰ δόγματα
κλέπτων Φοινικικῶς μεταμφιεννύς. » Καὶ πρὸς τὸν δείξαντα δ' αὐτῷ διαλεκτικὸν ἐν τῷ
θερίζοντι λόγῳ ἑπτὰ διαλεκτικὰς ἰδέας πυθέσθαι, πόσας εἰσπράττεται μισθοῦ· ἀκούσαντα
δὲ ἑκατόν, διακοσίας αὐτῷ δοῦναι. Τοσοῦτον ἤσκει φιλομάθειαν. Φασὶ δὲ καὶ πρῶτον
καθῆκον ὠνομακέναι καὶ λόγον περὶ αὐτοῦ πεποιηκέναι. Τούς θ' Ἡσιόδου στίχους
μεταγράφειν οὕτω·
Κεῖνος μὲν πανάριστος ὃς εὖ εἰπόντι πίθηται,
ἐσθλὸς δ' αὖ κἀκεῖνος ὃς αὐτὸς πάντα νοήσῃ.
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Traduction française :
[7,25] Hippobote dit qu'il conversa avec Diodore, sous lequel il s'appliqua à la
dialectique. Quoiqu'il y eût déjà fait de grands progrès, il ne laissait pas, pour dompter son
amour-propre, de courir aux instructions de Polémon.
On raconte qu'à cette occasion celui-ci lui dit : « En vain, Zénon, vous vous cachez ;
nous savons que vous vous glissez ici par les portes de notre jardin pour dérober nos
dogmes, que vous habillez ensuite à la phénicienne. » Un dialecticien lui montra sept
idées de dialectique dans un syllogisme, appelé mesurant. Il lui demanda ce qu'il en
voulait; et l'autre en ayant exigé cent drachmes, il en paya cent de plus, tant il était
curieux de s'instruire. On prétend qu'il est le premier qui employa le mot devoir, et qu'il en
fit un traité. Il changea aussi deux vers d'Hésiode de cette manière : Il faut approuver
celui qui s'instruit, de ce qu'il entend dire de bon, et plaindre celui qui veut tout apprendre
par lui-même.
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