Texte grec :
[7,117] Φασὶ δὲ καὶ ἀπαθῆ εἶναι τὸν σοφόν, διὰ τὸ ἀνέμπτωτον εἶναι· εἶναι δὲ καὶ ἄλλον
ἀπαθῆ τὸν φαῦλον, ἐν ἴσῳ λεγόμενον τῷ σκληρῷ καὶ ἀτέγκτῳ. Ἄτυφόν τ' εἶναι τὸν σοφόν·
ἴσως γὰρ ἔχειν πρός τε τὸ ἔνδοξον καὶ τὸ ἄδοξον. Εἶναι δὲ καὶ ἄλλον ἄτυφον, κατὰ τὸν
εἰκαῖον τεταγμένον, ὅς ἐστι φαῦλος. Καὶ αὐστηροὺς δέ φασιν εἶναι πάντας τοὺς
σπουδαίους τῷ μήτ' αὐτοὺς πρὸς ἡδονὴν ὁμιλεῖν μήτε παρ' ἄλλων τὰ πρὸς ἡδονὴν
προσδέχεσθαι. Καὶ ἄλλον δὲ εἶναι αὐστηρόν, παραπλησίως λεγόμενον τῷ αὐστηρῷ οἴνῳ,
ᾧ πρὸς μὲν φαρμακοποιίαν χρῶνται, πρὸς δὲ πρόποσιν οὐ πάνυ.
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Traduction française :
[7,117] Les stoïciens prétendent que le sage est sans passions, parce qu'il est exempt
de fautes. Ils distinguent cette apathie d'une autre mauvaise qui ressemble à celle-ci, et
qui est celle des gens durs, et que rien ne touche. Ils disent encore que le sage est sans
orgueil, parce qu'il n'estime pas plus la gloire que le déshonneur ; mais qu'il y a un autre
mauvais mépris de l'orgueil, qui consiste à ne pas se soucier comment on agit. Ils
attribuent l'austérité aux sages, parce qu'ils ne cherchent point à paraître voluptueux dans
leur commerce, et qu'ils n'approuvent pas ce qui part des autres et porte ce caractère. Ils
ajoutent qu'il y a une autre austérité, qu'on peut comparer au vin rude dont on se sert
pour les médecines, mais qu'on ne présente point à boire.
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